Le virus Influenza pandémique de 2009 (p2009/H1N1) a été remarquable de par l’inflammation incontrôlée qu’il produisait et la production de cytokines dérégulée qui a été observée chez certains individus jeunes et en santé. Nous avons évalué l’impact de ce virus pandémique sur la réponse immunitaire en la comparant à celle obtenue avec un virus conventionnel (PR8/H1N1) pour tester l’hypothèse selon laquelle l’effet de l’inflammation exagérée sur la réponse cellulaire cause la morbidité et la mortalité observées chez les individus infectés avec le virus Influenza pandémique de 2009.
Le virus p2009 a d’abord été adapté par 8 passages successifs dans la souris. La réponse antivirale, la libération de cytokines inflammatoires ainsi que les réponses immunitaires cellulaires innée, adaptative et mémoire ont été comparés entre ce virus adapté (MAp2009) et PR8.
À charge virale initiale égale, il a été déterminé qu’avec MAp2009, la morbidité et la mortalité sont accrues et que certaines cytokines (IFN-β, TNF-α, IL-6) sont exprimées plus fortement à jour 2 post-infection (p.i.) Les titres viraux pulmonaires étaient aussi 100 fois plus élevés et persistaient 2 jours de plus. Une infiltration cellulaire précoce, dès le 2e jour p.i. et soutenue, jusqu’à 10 jours p.i. ainsi que des dommages pulmonaires exacerbés ont été observés avec ce même virus. Environ 20 fois plus de cellules NK ont été observées au site de l’infection chez les souris infectées avec le virus pandémique à jour 7 p.i., ces mêmes cellules qui sont connues pour contribuer grandement à l’immunopathologie dans les poumons. Trois fois moins de lymphocytes T CD8[indice supérieur +] activés et spécifiques au virus ont été retrouvés dans les poumons des souris infectées avec MAp2009 comparativement au virus conventionnel à jour 8 p.i. De plus, les cellules dendritiques inflammatoires (iDCs) étaient triplées dans les poumons lors de l’infection pandémique à jour 3 p.i. Aussi, il semblait y avoir un débalancement dans le recrutement des DCs tissulaires au ganglion du médiastin (MLN) ce qui peut contribuer à une activation moins efficace des lymphocytes T.
Ainsi, la trop forte réponse innée et l’inflammation exagérée compromettent la survie en induisant de graves dommages pulmonaires. De plus, les DCs peuvent suractiver les lymphocytes T CD8[indice supérieur +] qui déjà, sont produits en moins grand nombre et deviennent anergiques avant d’avoir détruit les cellules infectées par le virus.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5349 |
Date | January 2014 |
Creators | Garneau, Émilie |
Contributors | Richter, Martin |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | ©EmilieGarneau |
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