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Dramaturgies du Sublime entre théâtre et opéra (1890 – 1939) : présence et métamorphose d’un concept dans l’écriture théâtrale de Romain Rolland, Richard Beer-Hofmann, William Butler Yeats et Hugo von Hofmannsthal / Dramaturgies of the Sublime in theatre and opera (1890-1939) : presence and metamorphosis of a concept in the dramatic writings of Romain Rolland, Richard Beer-Hofmann, William Butler Yeats and Hugo von Hofmannsthal

Au début du XXe siècle, la scène européenne est marquée par une recherche de nouvelles formes d’expression théâtrale, qui coïncide avec un refus du matérialisme. Le Sublime comme conscience de la dignité humaine, tel qu’il fut défini par Schiller, prend de l’importance : rempart face au changement perpétuel qui caractérise la condition humaine, le Sublime devient solidaire d’une conscience de l’Histoire et confère à l’homme une part infime d’éternité. Les efforts de W. B. Yeats pour fonder une communauté irlandaise à l’Abbey Theatre, de Max Reinhardt et de Hugo v. Hofmannsthal pour donner naissance au Festival de Salzbourg, mais aussi le projet de Romain Rolland d’un « Théâtre du Peuple », ou encore le théâtre de Richard Beer-Hofmann qui vise à réunir les individus par la mémoire d’un passé commun, manifestent la mission attribuée au théâtre. Les quatre auteurs donnent une réponse aux forces destructrices de leur temps en créant un théâtre de la dignité humaine où l’héroïsme sublime subit une métamorphose grâce à une nouvelle valeur : la compassion. L’imagination qui la rend possible devient essentielle à la dramaturgie du Sublime. Étudié en tant que principe philosophique et dramaturgique, le Sublime révèle alors sa filiation avec l’opéra et le mélodrame. Leurs interférences, déjà présentes chez Schiller, témoignent de la volonté d’élever les spectateurs au-dessus du quotidien grâce à une dramaturgie visionnaire fondée sur l’aspiration à une réalité supérieur. / European drama at the beginning of the 20th century was in search of new forms of artistic expression. In this context which coincides with the rejection of materialism, the Sublime as consciousness of human dignity gained in importance. A bulwark against the perpetual and inevitable succession of human life, the Sublime as defined by Schiller more than a century earlier attained equality with the awareness of History, lending to humankind an element of eternity. The efforts of W.B. Yeats to restore a sense of Irish community at the Abbey Theatre, those of Max Reinhardt and Hugo von Hofmannsthal who created the Salzburg Festival, but also Romain Rolland’s project of a « People’s Theatre » as well as Richard Beer-Hofmann’s plays which integrated the memory of the past, all reveal the reconciliatory function newly conferred on drama. These four authors found an answer to the destructive forces of their time by creating a drama of human dignity in which sublime heroism shifts through compassion. Its source, imagination, plays an essential role in the dramaturgy of the Sublime. The examination of the Sublime as a philosophical and dramatic principle elucidates its relationship to both opera and melodrama. The overlapping of genres can already be noticed in Schiller’s plays and proves the intention of raising the audience above the daily round, thanks to a visionary dramaturgy, based on the longing for a higher reality.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA040194
Date25 November 2011
CreatorsWesseler, Fedora
ContributorsParis 4, Masson, Jean-Yves
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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