English follows La mondialisation et l’interconnectivité ont suscité de nouvelles formes de traduction parmi lesquelles la traduction collaborative en ligne effectuée à des fins activistes. L’étude porte sur les traductions produites par Translating the printemps érable, une initiative de traduction collaborative qui visait à mieux informer la population anglo-canadienne sur le mouvement étudiant québécois de 2012 qualifié de « Printemps érable ». Ce réseau des traductions et des réactions qu’elles ont engendrées chez les internautes présente des modalités formelles et discursives dont la complexité échappe aux modèles de traduction conventionnels. Emprunté à la théorie des réseaux sociaux, le concept de sociogramme (Moreno) a d’abord permis de cartographier les trajectoires des traductions directes et de leurs dérivations (republications intégrales ou modifiées, commentaires) faisant ainsi apparaître deux types de réseaux : primaire et secondaire. Une analyse préliminaire identifie l’auteur, le genre et le sujet des textes source et des textes cible ainsi que les réactions et interactions des internautes. L’étude porte ensuite sur le discours proprement dit. Elle fait apparaître la prise de position des agents dans le passage progressif d’une revendication étudiante à un mouvement de société. Cette évolution se matérialise dans un nouveau vocabulaire.
En éclairant le rôle de la connectivité dans l’évolution des pratiques de traduction, l’étude constitue un apport à la théorie des réseaux sociaux, à la théorie de la complexité (en particulier de la reliance selon Edgar Morin) ainsi qu’à l’application traductologique de cette approche. Suivant les principes du mouvement lent l’étude montre aussi que les nouveaux phénomènes de traduction activiste 2.0 peuvent être le vecteur d’une repolitisation à caractère participatif ayant en vue un nouveau modèle de société.
Globalization and interconnectivity have given rise to new forms of translation including online activist collaborative translation. This study examines translations produced by Translating the printemps érable, a collaborative translation initiative whose aim was to better inform the Anglo-Canadian population about the Quebec student movement of 2012, dubbed the “Printemps érable” (Maple Spring). This network of translations and the reactions they triggered from Internet users presents formal and discursive modalities whose complexity goes beyond conventional translation models. Borrowed from social network theory, the sociogram concept (Moreno) made it possible to map the trajectories of direct translations and their derivations (unedited or modified republications, and comments), revealing two types of networks, namely, primary, and secondary. A preliminary analysis identifies the author(s), genre, and topic of the source and target texts as well as the reactions and interactions of the readers. The study then addresses the actual discourse. It reveals the positions taken by the agents and the gradual transition from student demands to a social movement. This evolution is materialized in a new vocabulary.
By shedding light on the role of connectivity in the evolution of translation practice, the study contributes to social network theory, complexity theory (notably Edgar Morin’s notion of rebinding), as well as to their application to translation studies. In keeping with the principles of Slow Movement, the study also shows that the new activist translation 2.0 phenomenon can be a vehicle for a participatory repoliticisation with a view to a new model of society.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/37815 |
Date | 04 July 2018 |
Creators | Colón Rodríguez, Raúl Ernesto |
Contributors | Brisset, Annie |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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