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L'interprétation de l'Atlantide de Platon par Proclus : commentaire sur le Timée, I. 75.27-190.30

L'interprétation de l'Atlantide de Proclus constitue avec la récapitulation de la République un prologue-guide au Commentaire sur le Timée. Ce commentaire représente la première étude d'importance du néoplatonicien des œuvres de Platon réalisée aux alentours de 439 après J.-C., alors qu'il était âgé de 27 ans. L'introduction du commentaire tient compte de chacune des règles d'interprétation auxquelles se soumettaient les exégètes à la fin de l'Antiquité dans leurs études des travaux de Platon et d'Aristote. Proclus applique, une première fois, ces règles d'interprétation, de manière générale, dans son prologue scientifique au Commentaire sur le Timée, et une autre fois, de manière particulière, dans son introduction rhétorique au discours symbolique de l'Atlantide. Il interprète le mythe de l'Atlantide de Platon selon la méthode analogique qui consiste à rapporter les réalités d'en bas aux réalités d'en haut. Il s'agit de la méthode des images qui procède du rapport de l'effet à la cause. Cette méthode n'est pas sans rappeler la réminiscence platonicienne laquelle vise à approcher l'unité à partir de la multiplicité. L'application de l'analogie donne le ton à la lecture symbolique du récit de l'Atlantide en ce que les parties terrestres sont ramenées aux touts célestes, par opposition à une interprétation qui emprunte le mode d'exposition à partir des images et qui tend à remonter des copies aux modèles. En conservant le même but que le Commentaire sur le Timée , Proclus interprète l'Atlantide en regard de la science de la nature. Il réalise donc son interprétation selon les thèmes de la génération et de la destruction. Il aborde le terme de principe créatif par opposition à celui de la matière, et les termes de la mémoire et de l'oubli, ainsi que les séries parallèles pythagoriciennes en tant qu'elles sont responsables de la génération dans le Tout, de même que les causes et les types de la destruction dans la génésis. Puis, les meilleurs que représentent les Athéniens et les moins bons que personnifient les Atlantes. Alors que les Athéniens demeurent sous la protection de la déesse Athéna qui symbolise l'unité, les Atlantes sont identifiés à Poséidon qui est analogue à la multiplicité. Les premiers font état de ce qui est permanent dans la génésis et les seconds de ce qui est en perpétuel changement.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/43579
Date08 May 2021
CreatorsBrillant, Céline
ContributorsNarbonne, Jean-Marc
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatv, 284 feuillets, application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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