Dès 2005 et son élection à la tête du Parti conservateur, David Cameron fit connaître son intention de réviser la politique étrangère britannique selon les principes du « conservatisme libéral ». Prenant ses distances avec le réalisme qui avait guidé les choix de Margaret Thatcher et de John Major aux lendemains de la guerre froide, Cameron associait la défense des intérêts nationaux et le maintien du rôle du Royaume-Uni sur la scène internationale avec le renouveau d’une tradition libérale, qu’il prenait cependant soin de distinguer des excès de l’interventionnisme dont avait fait preuve Tony Blair après 2001. Arrivés au pouvoir en mai 2010 au sein d’un gouvernement de coalition, les Conservateurs refusaient l’idée de tout repli stratégique, en dépit du décalage qui existait entre leurs ambitions et les moyens limités qu’ils étaient en mesure de consacrer à la politique de sécurité. Par le biais de l’analyse de deux études de cas : la signature d’accords de coopération bilatérale avec la France, le 2 novembre 2010, et l’intervention militaire en Libye de 2011, cette thèse examine les facteurs qui influencèrent les décisions prises par le nouveau gouvernement, ainsi que les mécanismes ayant conduit à leur adoption. Suivant une approche interprétiviste, ce travail étudie les traditions, c’est-à-dire l’héritage historique, dans lesquelles les actions du gouvernement de coalition s’inscrivirent, mais aussi la manière dont les différents acteurs de ce domaine spécifique de la politique du pays ont fait évoluer cet héritage pour répondre aux dilemmes posés par l’émergence de nouvelles menaces dans un contexte de réduction des dépenses de l’Etat et d’incertitude stratégique. / Soon after he was elected leader of the Conservative Party in 2005, David Cameron signalled his intention to implement a foreign policy based on ‘liberal Conservative’ principles. Cameron distanced himself from the realism that had guided the choices made by Margaret Thatcher and John Major in the aftermath of the Cold War. Therefore, he associated the defence of national interests, as well as the preservation of Britain’s role in the world, to the revival of the liberal tradition. However, he also insisted on the difference between his approach and the excesses of Tony Blair’s interventionism after 2001. The Conservatives, who were part of the Coalition Government that took office in May 2010, rejected the idea of strategic shrinkage, in spite of the existing gap between their ambitions and the limited resources they could allocate to security policy. Through the analysis of two case studies – the signing of the Lancaster House Treaties on 2 November 2010, and the 2011 military intervention in Libya – this thesis examines the factors that influenced the decisions made by the new government, as well as the mechanisms that led to them. By adopting an interpretivist perspective on these events, the thesis studies the traditions, that is to say the historical inheritance that formed the background of the government’s actions, but also the way the various actors involved in that specific area of policy modified that inheritance to respond to the dilemmas created by the emergence of new threats in a context of cuts in government spending and strategic uncertainty.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCA107 |
Date | 10 November 2016 |
Creators | Harrois, Thibaud |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Schnapper, Pauline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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