Dans l'Espagne de la fin du franquisme à nos jours, l'histoire socio-politique mouvementée dessine une ligne qui, de la dictature franquiste à la démocratie retrouvée, permet l'émergence d'une identité labile de la photographie espagnole oscillant entre l'alignement sur des modèles esthétiques et critiques dérivés de la postmodernité nord européenne et américaine et la valorisation de spécificités créatives forgées par la culture péninsulaire. Dans ce processus de quête identitaire, nous avons déterminé trois phases : d'abord, dans les dernières heures du franquisme et le début de la transition démocratique, sous l'égide de la revue Nueva Lente, s'affirme une génération militante de photographes qui s'ouvrent à la création internationale et à l'esthétique postmoderniste et dont le paroxysme en Espagne sera la Movida ; puis, de la fin des années 80 et jusqu'au milieu des années 90, l'apport critique de la revue Photo Vision et en parallèle l'atomisation des pratiques photographiques du fait de l'essor des communautés autonomes suscite une réévaluation du modèle postmoderne; enfin, au début du XXIème siècle, la redécouverte d'une filiation territoriale avec les pays du Sud et l'avènement de l'ère digitale, génèrent chez les photographes ibériques de nouveaux déterminants idiosyncrasiques à même de privilégier une forme de transterritorialité. / In Spain from the end of Francoism to nowadays, the animated sociopolitical history draws a line which, from the Franco dictatorship to the refound democracy, allows the emergence of an unstable identity of the Spanish photography oscillating between the alignment on esthetic and critical models derived of the north-European and American postmodernity and the promotion of creative specificities forged by the Peninsular culture. In this process of search for identity, we determined three phases: at first, in the last hours of the Francoism and the beginning of the democratic transition, under the aegis of the magazine Nueva Lente, a militant generation of photographers assert themselves and open to the international creation and to the postmodernist esthetics, paroxysm of which will be in Spain the Movida ; then, from the end of the 80s till the middle of the 90s, the critical impact of the review PhotoVisi6n and, in parallel, the atomization of the photographic practices because of the development of autonomous communities arouses a revaluation of the postmodernist mode); finally, at the beginning of the XXIth century, the rediscovery of a territorial filiation with the countries of the South and the advent of the digital era, generate for the Iberian photographers new idiosyncratic determiners taking the shape of a transterritoriality.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01H038 |
Date | 14 November 2017 |
Creators | Conésa, Héloïse |
Contributors | Paris 1, Poivert, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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