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L'exploitation économique des enfants à l'ère de la mondialisation : défis, normes et solutions du droit international

Traditionnellement, l’activité économique des enfants auprès de leurs parents a été considérée comme le principal facteur de la socialisation dans le cadre de l’unité de production économique que constituait la famille dans la société préindustrielle. Cependant, de formateur, le travail des enfants s’est transformé dans bien des cas en exploitation nuisible à leur développement. Dès le XVIIIe siècle, les enfants ont commencé à oeuvrer hors du cercle familial. Aujourd’hui, des millions de jeunes sont victimes du travail des enfants et de ses pires formes. Bien que ces formes d’exploitation portent atteinte à leur dignité et peuvent compromettre leur développement physique, psychologique et intellectuel, il est impossible d’oublier que l’activité économique des enfants concerne non seulement leur existence, mais la survie de familles entières. Pour certains, l’exploitation économique des enfants appelle une solution purement juridique. Selon ce point de vue, l’application de contraintes et de sanctions commerciales envers les responsables de ce fléau serait l’unique moyen de l’enrayer. Pour d’autres, cette dure réalité répond à la logique d’une misère incontournable. Or, dans la mesure où l’ampleur et la complexité de cette problématique remontent aux structures et aux traditions culturelles, sociales et économiques des pays en cause, il est difficile d’identifier la solution idéale. De plus, la conjoncture mondiale actuelle, laquelle ne cesse d’engendrer des transformations socio-économiques et d’accroître les inégalités sociales, ajoute à la difficulté. À l’ère de la mondialisation, c’est le droit international, et principalement le droit international du travail élaboré sous l’égide de l’Organisation internationale du Travail, qui semble le plus à même de contribuer efficacement à l’élimination du travail des enfants et de ses pires formes. Cette élimination ne pourra être atteinte que progressivement, en fixant des priorités. Ainsi, une approche juridique qui tient compte des composantes sociologique et économique des pays en cause, apparaît la plus appropriée afin d’assurer une protection durable de l’enfance. De plus, outre l’action normative, l’action d’assistance et de coopération techniques ainsi que la concertation entre les acteurs concernés par la problématique du travail des enfants est également un facteur important pour favoriser son élimination.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/33024
Date21 December 2018
CreatorsCaron, Tania
ContributorsBrunelle, Christian
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatvii, 193 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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