Cette thèse vise à comprendre et à apporter des solutions à la problématique de la baisse du nombre de praticiens ruraux qui touche les vétérinaires en France depuis une trentaine d'années. La population des étudiants vétérinaires est au centre de cette recherche afin d’analyser ce qui les conduit ou non à choisir la pratique rurale. En dépassant les critères socio-démographiques (féminisation, origine urbaine…), le travail se focalise sur les représentations sociales que les étudiants construisent de leur métier et de son environnement spatial tout au long du cursus de formation vétérinaire. Pour cela, l’approche méthodologique utilise des évocations hiérarchisées (n=116), une enquête à grande échelle (n=1508), et une méthodologie originale : des entretiens avec cartes mentales (n=72). Les résultats montrent que les étudiants font évoluer leurs représentations tout au long du parcours mais que de nombreux biais existent. Ceux-ci proviennent en partie du cursus d'enseignement. Ces biais génèrent alors des freins à l'installation en milieu rural qu'il faut surmonter. La seconde partie de la thèse traite donc de la construction et du test d’un dispositif pédagogique sur un échantillon d’étudiants (n=24) dans le cursus vétérinaire, le « jeu de territoire ». Celui-ci permet aux étudiants de mieux appréhender la diversité de la vie de vétérinaire en milieu rural et offre alors une première clé actionnable pour favoriser l’installation en pratique rurale. L’ensemble des résultats produits montrent ainsi que le cursus doit être mobilisé comme une transition, notamment psychosociale, vers le monde professionnel, permettant l’acquisition de nouveaux savoirs en lien avec le territoire d’activité, et dépassant le cadre académique traditionnel. / This thesis aims to understand and provide solutions to the problem of the declining number of rural practitioners that has been affecting veterinarians in France for thirty years. The population of veterinary students is the focus of this research to analyze what led them or not to choose rural practice. To overcome socio-demographic criteria (feminization, urban origin ...), this work focuses on social representations that students build about their future work and its space environment during the curriculum. In this way, a methodological triangulation uses hierarchical evocations (n = 116), a large-scale survey (n = 1508), and an original methodology: interviews with mental maps (n = 72). The results show that students’ representations evolve throughout the course but many biases exist. These come in part from the teaching curriculum. These biases generate barriers to rural facility which may be overcome. The second part of the thesis therefore deals with the construction and the test of a pedagogical tool on a sample of students (n = 24) in the veterinary curriculum, the "territory game". It allows students to better understand the diversity of veterinary rural life and then offers a first operable key to encourage the installation in rural practice. All of these results show that the curriculum must be mobilized as a psychosocial transition, towards the professional world and must allow the acquisition of new knowledge related to the activity territories, beyond the traditional academic setting.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016CLF20003 |
Date | 04 April 2016 |
Creators | Dernat, Sylvain |
Contributors | Clermont-Ferrand 2, Lardon, Sylvie, Simeone, Arnaud |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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