Cette thèse porte sur le rapport université/entreprise au Mexique après 1990. Il s’agit d’une étude de cas sur l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM), la plus grande université mexicaine et la plus importante institution productrice de connaissances scientifiques au pays.
À partir de 1988, l’introduction au Mexique d’une économie du marché a été le point de départ des nombreux changements politiques et économiques qui ont modifié les conditions d’exploitation des organisations et des institutions au pays. Ainsi, depuis 1990, le nouveau contexte politique et économique du Mexique a modifié les politiques gouvernementales vers les institutions publiques y compris celles de la santé et de l’éducation. Pour ce qui est des universités publiques mexicaines, ces politiques ont réduit leur financement et leur ont demandé une participation plus active à l’économie nationale, par la production de connaissances pouvant se traduire en innovation dans le secteur de la production.
Ces nouvelles conditions économiques et politiques constituent des contingences auxquelles les universitaires font face de diverses façons, y compris l’établissement des relations avec les entreprises, comme le prescrivent les politiques du gouvernement fédéral élaborées sur la base des recommandations de l’OCDE.
En vue de contribuer à la connaissance des relations université/entreprise développées au Mexique, nous avons réalisé notre étude de cas fondée sur une approche méthodologique qualitative à caractère exploratoire qui a recueilli des données provenant de sources documentaires et perceptuelles. Nous avons encadré notre recherche du point de vue de l’organisation par la théorie de la contingence, et pour l’analyse de la production de la connaissance sur la base des modèles de la Triple hélice et du Mode 2.
Différents documents de sources diverses, y compris l’Internet, ont été consultés pour l’encadrement des rapports université/entreprise au Mexique et à l’UNAM. Les sources perceptuelles ont été 51 entrevues semi-structurées auprès de professeurs et de chercheurs à temps plein ayant établi des rapports avec des entreprises (dans les domaines de la biomédecine, la biotechnologie, la chimie et l’ingénierie) et de personnes ayant un rôle de gestion dans les rapports des entreprises avec l’institution.
Les données recueillies ont montré que la politique de l’UNAM sur les rapports université/entreprise a été aussi flottante que la structure organisationnelle soutenant sa création et formalisation.
Toutes sortes d’entreprises, publiques ou privées collaborent avec les chercheurs de l’UNAM, mais ce sont les entreprises parastatales et gouvernementales qui prédominent.
À cause du manque d’infrastructure scientifique et technologique de la plupart des entreprises au Mexique, les principales demandes adressées à l’UNAM sont pour des services techniques ou professionnels qui aident les entreprises à résoudre des problèmes ponctuels. Le type de production de connaissance à l’UNAM continue d’être celui du Mode 1 ou traditionnel. Néanmoins, particulièrement dans le domaine de la biotechnologie, nous avons identifié certains cas de collaboration plus étroite qui pointaient vers l’innovation non linéaire proposée par le Mode 2 et la Triple hélice.
Parmi les principaux avantages découlant des rapports avec les entreprises les interviewés ont cité l’obtention de ressources additionnelles pour la recherche, y compris de l’équipement et des fonds pour les bourses d’étudiants, mais souvent ils ont observé que l’un des plus gros avantages était la connaissance qu’ils obtenaient des contacts avec les firmes et le sens du réel qu’ils pouvaient intégrer dans la formation des étudiants.
Les programmes gouvernementaux du CONACYT pour la science, la technologie et l’innovation ne semblent pas réussir à renforcer les rapports entre les institutions génératrices de la connaissance et le secteur de la production du Mexique. / Since 1988, the introduction of a market economy in Mexico have changed the government policy towards public universities in the country, reducing their budget and asking them to participate more actively in the national economy, by producing knowledge that could translate into innovation in the production sector.
The budgetary constraints imposed on Mexican public universities affect their functions of teaching and worsen the conditions for research.
The economic and political context after 1990 has created the eventuality in which academics must implement different mechanisms, including the establishment of relations with commercial enterprises as guided by the policies of the federal government, which were developed on the basis of recommendations by the OECD.
In order to contribute to the theme of university/enterprise relations developing in Mexico, we conducted a case study on the National Autonomous University of Mexico (UNAM), the largest university and which is the most advanced institution in the development of scientific knowledge in Mexico.
Using a methodological approach of qualitative exploration, our case study collected data from documentary and perceptual sources to describe the characteristics of the university/enterprise relationships at the institution. From an organizational point of view, we established the framework of our research on the theory of contingency, and for the analysis of knowledge production we have taken the basis of models of the triple helix and Mode 2.
The documents on various important aspects on the framework of the university/enterprise rapport in Mexico and in UNAM have been consulted and 51 semi-structured interviews conducted with persons having institutional experience of work with companies. The target population of the research was composed of two groups: 1) full-time professors (faculty and researchers) working in the fields of biomedicine, biotechnology, chemistry, and engineering, and 2) persons having a management role in the relations between firms and the institution.
The institutional policy of UNAM on the university/enterprise relationship and the structure supporting their creation and formalization has varied according to the changing criteria of successive university administrations.
There are all kinds of enterprises, both public and private, collaborating with researchers at UNAM, however governmental and quasi-governmental enterprises are predominant.
Related to the lack of scientific and technological infrastructure of most enterprises in Mexico, the major requests addressed to UNAM are for technical or professional services to help firms to solve specific problems. Nevertheless, particularly in the field of biotechnology, we identified some cases of closer collaboration pointing to non-linear innovation, as proposed by the Mode 2 and the Triple helix.
The interviewed perceived more advantages than disadvantages from these relationships. Among the main benefits the researchers cited the acquisition of additional resources for research, including funds for student scholarships and some equipment, but several of them have remarked the importance of the knowledge coming from this contacts and the sense of reality they can convey in the training of students.
On the basis of the answers collected, the government programs drawn up for science, technology and innovation did not seem to succeed in strengthening the relations between the knowledge generating institutions and the productivity sector of Mexico.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/5950 |
Date | 11 1900 |
Creators | Ortega Villalobos, Maricela |
Contributors | Crespo, Manuel |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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