Comme pour plusieurs autres espèces animales, le déclin des populations de chauves-souris est documenté un peu partout sur la planète. Au Québec, quatre espèces se retrouvent sur la liste des espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables. Plusieurs raisons, dont la dégradation des habitats, sont mises en cause. Toutefois, le manque de connaissances sur l'utilisation de l'habitat par chacune des espèces de chauves-souris retarde l'élaboration et l'application de mesures de protection. Au Québec, aucune étude n'avait été faite sur la distribution de l'activité nocturne des chauves-souris. Bien que plusieurs recherches aient été effectuées, au cours des années, sur les relations entre les chauves-souris et leur habitat, peu d'entre elles se sont intéressées à la distribution des différentes espèces de chauves-souris en présence de plusieurs éléments de l'habitat. De plus, dans la plupart des études, l'analyse ne se fait qu'à une échelle spatiale donnée. La mise en place au Québec d'un réseau d'inventaires acoustiques de chauves-souris favorise dorénavant la caractérisation des habitats d'alimentation et de déplacement des chauves-souris, au Québec. L'objectif principal du projet visait la caractérisation des habitats d'alimentation et de déplacement des chauves-souris au Québec. Les objectifs de cette étude étaient (1) de déterminer les différences dans l'utilisation nocturne de l'habitat par les chauves-souris en fonction d'un gradient allant d'un paysage urbanisé, d'un paysage agricole, et enfin d'un paysage forestier, retrouvé à travers les trois régions étudiées, (2) de définir les caractéristiques d'habitat d'alimentation et de déplacement utilisées par chaque espèce de chauve-souris, et finalement (3) de montrer comment les variables d'habitat explicatives varient lorsque différentes échelles spatiales sont utilisées. Dans les trois régions choisies, des bénévoles du réseau ont enregistré et localisé à l'aide de GPS les cris de chauves-souris le long de parcours routiers de 20 km. Ces informations ont été transférées sur système d'information géographique. Plusieurs variables d'habitat ont été obtenues à partir de cartes topographiques informatisées et d'orthophotos afin de permettre l'analyse des relations chauves-souris/habitat à l'aide de régressions logistiques multiples. Des tests de Wilcoxon (« signed rank ») ont servi à vérifier les similitudes dans la distribution inter-annuelle des chauves-souris. Les analyses ont été répétées à plusieurs échelles spatiales. Les résultats montrent que les Myotis sont abondantes en milieu agricole (45 % des cris) et en milieu forestier (68 %), mais presque absentes du milieu urbain (0,5%). En milieu urbain, la grande chauve-souris brune est l'espèce la plus commune (58 %). Les tests ont montré que, souvent, il n'y a pas de différences significatives dans le positionnement des chauves-souris le long des circuits, année après année. Parmi les variables d'habitat qui ont influencé le plus la présence de chauves-souris, les différents types de bâtiments et les lampadaires blancs semblaient les plus importantes. La présence de ruisseau en paysage agricole est également associée à la présence des chauves-souris. Les variables d'habitats expliquant l'occurrence de chauves-souris varient dépendant de l'échelle spatiale, de l'espèce et du paysage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Chauves-souris, Habitat, Urbain, Rural, Forestier.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2719 |
Date | January 2006 |
Creators | Côté, Fabienne |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/2719/ |
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