Cette thèse interroge les relations entre l’architecture et l’horizon et montre qu’elles engagent la notion philosophique d’habiter. Au travers du prisme de l’horizon, l’objectif est de repenser les limites des pratiques des architectes, de saisir leur sens et de mesurer la responsabilité des professionnels qui participent à la transformation des milieux habitables. Au tournant de la modernité, l’étude de l’horizon chez Le Corbusier, Claude Parent, Henri Gaudin, Álvaro Siza, Pierre-Louis Faloci et Marc Barani, éclaire des évolutions dans les modes de voir et de penser le monde, de la première moitié du 20e siècle à nos jours. Des récits d’expériences vécues au sein d’architectures construites sont confrontés à des entretiens menés avec les architectes ainsi qu’à l’analyse de leurs écrits, dessins, plans et/ou archives. Tour à tour, l’horizon, l’architecture et l’habiter sont mis à l’épreuve. Au premier abord, l’horizon évoque la limite visuelle lointaine du paysage. Mis à l’épreuve de l’architecture, il se révèle aussi comme limite spatio-temporelle et corporelle, qui concerne la relation sensible et existentielle entre l’homme, l’architecture et le paysage. À l’épreuve de l’horizon, l’analyse des pratiques et des expériences des architectes démontre une pluralité de modes de dire et de faire. Comme prisme de lecture, l’horizon traduit le sens des actions et des pensées de ces professionnels. Au travers de leurs invitations à « habiter l’horizon », les architectes témoignent d’un changement de paradigme à l’œuvre depuis Le Corbusier. L’ouverture et le rythme entre l’architecture, l’homme et l’horizon s’imposent finalement comme les conditions d’un habiter possible. / This thesis examines the relationships between architecture and horizon, and show that they are committed with the philosophical notion of dwelling. Through the lens of horizon, the purpose is to grasp architect’s practices, to rethink their limits and to measure the responsibility of the professionals who are involved in the transformation of places where people can live. At the turn of modernity, the study of horizon by Le Corbusier, Claude Parent, Henri Gaudin, Álvaro Siza, Pierre-Louis Faloci et Marc Barani, sheds light on changes of ways of seeing and thinking the world, from the first half of the 20th century to the present day. Accounts of experiences within built architectures face interviews conducted with architects and the analysis of their written materials, drawings, blueprints and, or, records. Horizon, architecture and the place we live in, in turn, are tested. At first sight, the horizon calls to mind the far visual boundary of the landscape. Put to the test of architecture, it also proves to be a physical spatial and temporal boundary which concerns the sensitive and existential relationship between humans, architecture and landscape. Put to the test of horizon, the analysis of the architects’ practices and experiences show a plurality of ways of saying and doing. As a reading prism, the horizon expresses the sense of the actions and the thought of these professionals. Through their propositions to “dwelling the horizon”, architects reveal a paradigm shift operating since Le Corbusier. The openness and the rhythm between architecture, human and horizon turn out to be the conditions of a dwelling possibility.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA080140 |
Date | 17 February 2017 |
Creators | Cattant, Julie |
Contributors | Paris 8, Younès, Chris |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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