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La pédagogie de la vision : usages de la photographie dans la recherche artistique entre 1917 et 1933 / The pedagogy of vision : photographic uses in the artistic research between 1911 and 1933

La thèse propose d'examiner le rôle de la photographie dans la compréhension de l'œuvre d'art en tant qu'expérience de la perception : cet idéal, poussé dans! 'entre-deux-guerres par un élan internationaliste, repose sur la prétendue universalité du modèle psychophysiologique que les arts modernes empruntent aux sciences. Au cours des années vingt, les pédagogies artistiques se définissent alors comme une tentative de rationaliser la gamme des moyens/effets à utiliser dans la construction des travaux. Les photographies des volumes réalisés en cours se révèlent des dispositifs pour prolonger ces enjeux: s'il est impossible d'établir si elles sont de la documentation ou des manifestations en soi d'une intention formelle exercée à travers la photographie, c'est qu'il faut précisément résister à toute tentative de réduction. La thèse propose de considérer cette indistinction inhérente à la compréhension de la photographie au sein de la recherche artistique. La première partie, à travers l'analyse de l'école du Bauhaus, retrace le substrat et la mise en œuvre de la méthode psychophysiologique; c'est sur l'institutionnalisation de celle-ci, que s'attache la deuxième partie à travers l'analyse des écoles Vhutemas et de ! 'institut de Léningrad dirigé par Malevitch. Dès 1925 les élèves manipulent de plus en plus des petits appareils et la dimension poïétique de l'œuvre sur la quelle insiste toute la pédagogie est déplacée dans la prise ou dans les agencements scénographiques et éditoriaux. Si la photographie continue d'être comprise par les artistes comme un procédé de mise en jeu de la perception, au début des années trente les discours la réduisant à un outil de transparence connaissent une large diffusion. / The thesis proposes to examine the role of photography in the understanding of the work of art as an experience of perception : driven in the interwar period by an intemationalist impulse, this ideal stand on the supposed universality of psychophysiological mode! that modem arts borrow from science. During the twenties, artistic pedagogy is then defined as an attempt to rationalize the range of means / effects to use in constructing the work. The photographs of the volumes achieved in classes turn out to be a device for extending these issues: as far as it is impossible to establish if they arc a documentation or a demonstration in itsclf of a formai intention through photography, we must resist any attempt to reduction. The thesis proposes to consider this Jack of distinction as inherent to the understanding of photography in artistic rescarch. The first part, through the analysis of the Bauhaus school, retraces the substratc and the implementation of psycho-physiological method; the second part deal with its institutionalization through the analysis of Vhutemas schools and the Institute of Leningrad led by Malevich. ln 1925 the students manipulate more and more small camera and the poetic dimension of the work, so important to ail the artistic pedagogy, is moved in the shooting or in the display and editorial layout. If photography continues to be understood by artists as a way of bringing perception into play, in the early thirtics, its reduction as an objective tool became more commun.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01H031
Date18 November 2016
CreatorsGerosa, Alice
ContributorsParis 1, Poivert, Michel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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