En s’appuyant sur le cas d’Asie centrale, cette thèse a pour ambition de comprendre les principes, les mécanismes et le fondement du processus de la politique étrangère européenne actuelle par lesquels l’Union européenne s’efforce de construire une politique de « grand voisinage ». L’objectif central est de savoir si l’Union est en mesure de construire des relations stables et cohérentes avec un espace stratégique et dans un environnement géopolitique complexe, audelà de sa politique européenne de voisinage. Il s’agit donc d’un cas d’étude sur le savoirfaire de l’Europe dans le monde. Notre étude a montré que l'UE essaie d'exercer son influence en prenant un rôle de « consultant ». Elle se présente comme un acteur inoffensif qui agit en dehors de tout enjeu géopolitique et qui offre son expertise. Ainsi, elle prend consciemment la position d'un acteur de second rang. Cependant, nous avons argumenté que sa vision de la région ainsi que son approche sont tout à fait de nature géopolitique, ce que l’UE dénie pourtant. Quant à son influence réelle, elle est limitée notamment en ce qui concerne sa politique normative (promotion de droits de l’homme, et d’état de droit). Bien que l'UE ne soit pas en mesure de rivaliser avec les autres acteurs dans la région (Russie, Chine), elle a pourtant des avantages comparatifs: elle est perçue comme inoffensive et occupe les domaines de sécurité qui sont négligés par les autres acteurs (la gouvernance, les conflits liés à l’eau et la gestion des frontières), jouant ainsi, certes d’acteur indispensable. / Central Asia is a region beyond the EU’s direct neighborhood and thus an area that allows the EU to demonstrate its desire to enter the global political stage where it needs to cope with other great powers and to pursue its own strategic interests. However, the Central Asian republics have shown little interest for European transition assistance and political norms, unlike other postcommunist countries in Europe’s orbit. Hence, the central question of our study was thus: How does the EU exert influence in such a challenging geopolitical context? Our empirical results suggest that the EU tries to exert influence in such environment by consciously taking the position of a secondtier actor who acts as a “consultant”, rather than a power, and whose influence is confined to niche domains in the security sphere. The EU is eager to project a picture of itself as an honest broker with no geopolitical agenda in order to enhance its legitimacy; however, its vision of Central Asia being its ‘far neighborhood’ and the related approach unveils the geopolitical nature of its policies through which the EU tries to shape its close and wider environment. However, the EU struggles to put into effect its normative agenda beyond the EU’s direct neighborhood where other normative actors’ influence (Russia, China) exceeds that of the EU. The EU is not a great power in the region that is capable of competing with other external actors. Nor it is willing to become one. It does, however, have comparative advantages in being perceived as inoffensive and for occupying areas that are neglected by the other actors, thus playing the role of a niche actor, albeit an indispensable one.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015IEPP0021 |
Date | 21 September 2015 |
Creators | Spaiser, Olga A. |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Laïdi, Zaki |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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