L'ambition de cette thèse est de faire dialoguer deux pensées philosophiques qui au premier abord semblent radicalement différentes : la première phase, essentiellement américaine, du mouvement pragmatiste, et d'autre part, un penseur atypique, qui présente la particularité de se détourner de la quasi-totalité de la tradition philosophique antérieure. Par leur inscription géographique, par leur manière de procéder, ces deux pensées semblent appartenir à des mondes radicalement disjoints.Que pourraient se dire nos deux philosophes-« psychologues », Nietzsche et William James au sujet de la philosophie elle-même ? Leurs paroles pourraient-elles se croiser quelque part dans un univers philosophique âgé de plus de deux millénaires ? Ces deux philosophes, l'un inventeur du terme du « bon européen » et l'autre, considéré comme le philosophe américain par excellence et en même temps le plus européen des philosophes américains, ont-ils quelques mots à partager ? Que peut-il y avoir en commun chez ces deux philosophes, sauf à être considérés par Mussolini comme ses maîtres de philosophie à côté de Sorel ?Et enfin, dans quelle mesure peut-on parler d'un pragmatisme nietzschéen ? Ya-t-il des éléments dans la pensée de Nietzsche nous permettant de faire un rapprochement entre sa pensée et le pragmatisme jamesien ? Si la réponse à la question est positive, jusqu'où peuvent aller les similarités de leurs positions philosophiques ? C'est à ces questions que nous essayons de répondre dans cette étude. / The object of this thesis is to open a dialogue between two philosophical thoughts, which, at first glance, seem to be fundamentally different in many respects: on the one hand, the earlier period of pragmatist movement mainly represented by William James; and on the other,an atypical philosopher who has the distinction of turning away from all the previous philosophical tradition, Friedrich Nietzsche. The central questions of these two philosophers and their way of practicing philosophy represent two philosophical worlds radically different. However, several philosophers and authors have already drawn some interesting analogies between Nietzsche and James without debating the issue in depth. What could say our two “psychologists” philosophers, Nietzsche and James about philosophy itself? Their words might they intersect somewhere in a philosophical universe older than two millennia? These two philosophers, one the inventor of the term "good European" and the other, considered as the American philosopher par excellence and also the most European of American philosophers; do they have a few words to share? What can there be in common between these two philosophers, except to be considered by Mussolini as his philosophical masters alongside Sorel?And finally, to what extent one can speak of a Nietzscheanpragmatism? These are some of the questions that we address in this thesis in order to initiate the debate between Nietzsche and James.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012REIML003 |
Date | 18 April 2012 |
Creators | Karakas, Tahir |
Contributors | Reims, Wotling, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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