Ce travail prétend contribuer à une meilleure compréhension des mutations contemporaines durapport entre politique et religion dans la modernité, à travers le prisme de l’action sociale entreprise par lesacteurs religieux et sa croissante prise en compte par les États avec la mise en oeuvre de « partenariatspublic-religieux ». À l’heure où la crise des États-providence impose à ces derniers de repenser leursmodèles et leur pratique du social, les entités religieuses, toujours plus diverses et engagées, non seulementdans l’objectif du salut des âmes, mais également dans leur bien-être et leur sécurité physique et matérielle,offrent une alternative crédible à des États de plus en plus « superviseurs » et non plus « fournisseurs » debiens et services sociaux. Le Brésil contemporain, qui retiendra ici notre attention, où la souplesse de laséparation entre l’État et les Églises permet l’instauration d’une véritable collaboration de type « gagnantgagnant», voit aujourd’hui l’émergence et la multiplication du recours à ces « partenariats public-religieux »dont ce travail proposera une définition et une typologie. Des formes de coopération entre un État et desentités religieuses catholiques certes, mais de plus en plus évangéliques, spirites-kardécistes, mormones,chamanistes ou encore afro-brésiliennes, qui offrent un prisme d’analyse original des transformations del’action publique de l’État et des évolutions du champ religieux aujourd’hui à l’oeuvre. Plus encore, les« partenariats public-religieux » reflètent de manière symptomatique la reconfiguration des relations entreles sphères politique et religieuse et, de façon plus générale, du rapport entre modernité et religion à l’èreglobale, dont ce travail, centré sur le Brésil mais empreint de comparatisme, cherchera à rendre compte. / The present work purports to contribute to a better understanding of the contemporaneous changes of the relationship between Politics and Religion, through the lenses of the growing social action undertaken by religious actors and the increasing account Governments are taking of it via the establishment of “public-religious partnerships”. At a time when the crisis of welfare statesrequires of them to rethink their models and social practices, the religious entities, more and more diverse and committed, not only to the salvation of souls, but also to their material and physical welfare and security, offer a credible alternative to Governments which have become more “supervisors” rather than “providers” of social goods and services. The Brazilian case – which will here command our attention –, where the “flexible separation” between State and Churches allows the instauration of successful win-win collaborations, witnesses the emergence and the proliferation of those “public-religious partnerships” that this work will attempt to define and typologize. These forms of collaborations between the State and the historical Catholic entities of course, but also increasingly with Evangelical, Spirit-Kardecist, Mormon or even Afro-Brazilian actors, offer a relevant framework of interpretation for the transformations of the State and the public action, and also of the evolutions of the religious sphere. Thus, the “public-religious partnerships” reflect in a symptomatic way the actual reshaping of the spheres and the relationship between Modernity and Religion in the global era, which the present study will attempt to portray.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA030090 |
Date | 23 September 2013 |
Creators | Mourier, Eliott |
Contributors | Paris 3, Couffignal, Georges, Compagnon, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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