Ce mémoire étudie la série Aux Abattoirs de la Villette photographiée par Eli Lotar en 1929. Il montre comment elle a été assimilée par l’histoire de l’art au texte « Abattoir » de Georges Bataille, aux côtés duquel ont été reproduites trois photos du corpus sous la rubrique Dictionnaire critique de la revue Documents. Cette emprise théorique sur la série est mise en perspective au regard de la démarche artistique d’Eli Lotar et des autres photomontages dont elle a fait l’objet ensuite.
Le premier chapitre insiste sur la formation d’Eli Lotar et introduit son séjour à La Villette en lien avec la thématique de l’abattoir dans l’entre-deux-guerres. Il analyse ensuite la fortune critique d’Aux Abattoirs de la Villette qui s’appuie sur la philosophie de l’informe chez Georges Bataille. Le deuxième chapitre analyse le photomontage de la série fait par E.L.T. Mesens dans Variétés (1930) et le photoreportage reconstitué par Carlo Rim dans Vu (1931). Selon des points de vue et un travail formel différents, tous deux accentuent la dimension humaine de l’industrie d’abattage animal. Le troisième chapitre fait apparaître le regard posé par Eli Lotar sur le site de La Villette en tenant compte de ses préoccupations socio-artistiques à travers ses collaborations auprès de Germaine Krull et Joris Ivens. Finalement, il dresse une analyse comparative de la série avec la toile Abattoir d’André Masson, le poème Porte Brancion de Raymond Queneau et le film Le sang des bêtes de Georges Franju pour renforcer les spécificités du médium photographique. / This master’s thesis is a study of the whole series Aux Abattoirs de la Villette, photographed by Eli Lotar in 1929. It demonstrates how the thirty-four prints were merged into Georges Bataille’s philosophy by the art historians of the 1990’s who based their interpretations upon the text « Abattoir ». This was published under the heading Dictionnaire critique inside Documents magazine. The series is taken apart from Bataille’s purpose in light of Lotar’s preoccupations and of the other editions of the photographs during the inter-war period.
The first chapter insists on Eli Lotar’s photographic education preceding his visit to La Villette’s site in context with the slaughterhouse’s topic in the art Avant-garde. Then, it evaluates Aux Abattoirs de la Villette’s critical review based on Bataille’s conceptions of formless and sacrifices. The second chapter analyses the authorship conferred to the photomontages carried out by E.L.T. Mesens in Variétés (1930), who accentuates the similarities between the photographic and the slaughter cutting operations, and by Carlo Rim in Vu (1931), who reveals the human dimension of La Villette’s industry. The third chapter focuses on Lotar’s social preoccupations by according an importance to his collaborations with Germaine Krull and Joris Ivens. Finally, the series is addressed in an "intermediatic" perspective to emphasize the photographic point of view by comparing it with the painting Abattoir by André Masson, the poem Porte Brancion by Raymond Queneau and the film Le sang des bêtes by George Franju.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/3223 |
Date | 09 1900 |
Creators | Lesage, Émilie |
Contributors | Lamoureux, Johanne |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0024 seconds