À ce jour, peu est encore connu sur les facteurs individuels, délictuels et situationnels permettant de prédire l’aveu d’agresseurs sexuels. Ceci pose particulièrement problème sachant que leur taux d’aveu est plus faible que les auteurs d’autres crimes et que cet aveu constitue souvent la seule preuve de culpabilité à leur égard. Une étude de cas-témoins a été privilégiée afin (1) d’identifier les facteurs associés à l’aveu et (2) d’en établir un modèle multivarié permettant de mieux comprendre la passation à l’aveu d’agresseurs sexuels en contexte d’entrevue d’enquête. Soixante-dix-huit hommes adultes ayant été reconnu coupables d’agression sexuelle ont été recrutés au Centre régional de réception, un établissement correctionnel fédéral situé au Québec (Canada), et divisés en deux groupes (c.-à-d. confesseurs vs non-confesseurs). Les résultats obtenus sont les premiers à mettre en valeur l’apport que peuvent avoir les facteurs situationnels relatifs à l’enquête (p. ex. type de preuve, consultation d’un avocat, cadre physique de l’interrogatoire) dans l’aveu d’agresseurs sexuels spécifiquement. Les résultats appuient également le fait qu'une approche intégrée de l'aveu, c’est-à-dire qui tiendrait à la fois compte des facteurs individuels, délictuels et situationnels, est à favoriser afin de mieux comprendre ce qui pousse les auteurs d'agressions sexuelles à avouer en contexte d'entrevue d'enquête. Les modèles de régression obtenus et leurs facteurs explicatifs seront discutés en lien avec leur incidence sur les pratiques policières en contexte d’entrevue d’enquête. / Much is still yet unknown of individual, offense and situational factors allowing to predict sexual offenders’ confession to their crime. This is particularly worrying given that sexual offenders’ confession rate is lower compared to other type of offenders and that their confession is often the sole evidence available. A case-control study was chosen to (1) identify factors associated to confession, and (2) elaborate a multivariate model helping to better understand sexual offenders’ decision to confess during an investigative interview. Seventy-eight adult males convicted of sexual aggression were recruited at the Regional Reception Centre, a federal correctional facility located in Quebec (Canada), and divided into two groups (i.e. confessors vs non-confessors). The obtained results were the first to highlight the contribution of situational factors pertaining to the investigation (e.g. type of evidence, consultation of a lawyer, setting of the interrogation room) in sex offenders’ confession specifically. The results also support an integrative approach to confession that would take into account individual, offense and situational factors in order to better understand what makes sexual offenders confess in an investigative interview. The regression models and the predictor variables within them are further discussed in relation to their implications for police practices in the interrogation room.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28007 |
Date | 10 1900 |
Creators | Girard, Samuel |
Contributors | Higgs, Tamsin |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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