La principale caractéristique de l'évolution de l'hévéaculture indonésienne depuis l'introduction de l'hévéa au début du siècle réside dans la permanence de l'agroforesterie à travers les<br />orientations techniques mise en oeuvre par les petits planteurs sous la forme des “jungle rubber”, systèmes agroforestiers hévéicoles traditionnels. La production qui en est issue a<br />rapidement dépassé celle les grandes plantations (dès 1935) confirmant ainsi la très forte adaptation de l'agriculture familiale aux aléas des marchés et de la production. Le rôle des<br />pouvoirs publics et des prix ont pu partiellement un temps expliquer cette évolution, mais d'autres facteurs sont intervenus.<br /><br />Les systèmes agroforestiers hévéicoles, traditionnels ou améliorés, semblent réunir en effet trois atouts économiques et écologiques majeurs : la minimisation des risques et des<br />investissements, l'utilisation optimale des ressources disponibles (travail , capital , biodiversité, environnement...) et une très forte capacité d'adaptation et de reproduction.<br /><br />Après en avoir défini les fondements et identifié les principales étapes à travers une périodisation (Partie I), cette thèse s'attache à montrer que la continuité des systèmes de<br />culture et de production et la permanence des pratiques agroforestières reposent sur une véritable recomposition des savoirs portée par une évolution des stratégies paysannes (Partie<br />II) . La période contemporaine pose cependant le problème de la reproduction à terme des formes d'organisation collectives et la remise en cause des systèmes économiques et sociaux qui les ont jusqu'à présent portées.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00007513 |
Date | 26 November 2001 |
Creators | Penot, Eric |
Publisher | Université Montpellier I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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