Vers fin de 2002 et début 2003, la Turquie a adopté une diplomatie active au Moyen-Orient dans un cadre de désordre et de déséquilibre de force entre les différentes puissances. Notre point de départ est l'arrivée d'une nouvelle élite en tant qu'événement instigateur et accélérateur de la reconstruction du rôle de puissance régionale. L'analyse de la politique arabe de la Turquie a recours aux notions du «rôle national» et de «puissance régionale» comme un binôme complémentaire visant à déterminer les préceptes fondateurs de la politique régionale turque en termes de source de projection, de dynamiques d'action et d'intérêt national. A partir de ce cadre théorique et de notre enquête de terrain, nous présentons une analyse critique de la littérature et une reconsidération des fondements épistémologiques et ontologique du processus de conceptualisation en Relations Internationales, notamment du terme de « puissance régionale ». L'apport de cette thèse au niveau méthodologique, en termes de définition d'un cadre conceptuel approprié à la théorisation et aux spécificités des études de cas traités, permet de reformuler la politique arabe en tant que dynamique de renaissance d'une nouvelle Turquie. En affirmant un rôle de puissance régionale, l'AKP dispose d'un répertoire d'action plus affirmé et autonome qui concilie les exigences du rôle régional avec ses alliés occidentaux et voisins d'une part ainsi que ses intérêts nationaux d'autre part. La politique arabe présente un microcosme de la politique étrangère turque et détermine comment la Turquie a émergé en tant que puissance régionale au niveau global, à partir de l'embryon militaro-séculier / By the end of 2002 and the beginning of 2003, Turkey adopted an active diplomacy in the Middle East in a context of instability and persistent rivalry between different powers. This study considers the arrival of a new political “conservative” elite as an instigator and accelerator event in the reconstruction of the Turkish role as a regional power. The analysis of the Arab policy of Turkey is based on a conceptual framework that relies on two complementary notions, the “national role” and the “regional power.” Both determine the founding precepts of the Turkish regional policy in terms of source of projection, dynamics of action and national interest. In light of this theoretical framework and the field work undertaken on the Arab policy, this study adopts a critical analysis of the literature. By reconsidering the conceptualization process in the International Relations discipline, the thesis focuses on the term of “regional power role” in order to conceal the epistemological and ontological deficiencies in different theoretical concepts that aim to understand world politics like “regional power.” Accordingly, this study provides a different method in theorizing by formulating a conceptual framework that is more adapted to global politics' reality in terms of considering the specificities of the different cases and the various configurations of regional powers. By relying on the “regional power role”, the Arab policy analysis reveals the emergence of a new Turkey. A more assertive and autonomous diplomacy is adopted by the AKP that conciles the exigencies of this role with its Western allies and neighbours from one side and its national interests from the other side
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM1057 |
Date | 23 November 2012 |
Creators | Magued Mohamed, Shaimaa |
Contributors | Aix-Marseille, Groc, Gérard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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