Cette thèse est une étude des recompositions de l'agriculture amérindienne autour d'une petite ville d'Amazonie. On montre que les pratiques agricoles sont moins déterminées par la densité démographique que par les trajectoires familiales de migration jusqu'à la ville, via divers modes d'appropriation des espaces-ressources et de captation de revenus monétaires dans le cadre de réseau de parenté élargis. Les agriculteurs sélectionnent des techniques agricoles exogènes et adaptent leurs pratiques traditionnelles. Si on constate des cas de spécialisation vers le marché, les stratégies familiales de diversification sont plus courantes. Les territorialités en réseau permettent de pallier la rareté croissante des ressources naturelles, et de satisfaire de nouvelles aspirations. L'agriculture d'abattis-brûlis joue un rôle central dans ces recompositions territoriales, car, de par sa souplesse, elle se combine dans l'espace et dans le temps aux autres activités. Ces innovations replacent les amérindiens en acteurs centraux de la création de la modernité dans leurs territoires.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00124085 |
Date | 10 December 2005 |
Creators | Eloy, Ludivine |
Publisher | Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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