En bureaux ouverts, le bruit de parole des autres occupants représente un facteur de gêne important. L’objectif de ce travail est d’évaluer les outils de prédiction du pouvoir de nuisance de la parole et de proposer des voies d’amélioration. Ceci nécessite de détailler l’influence des caractéristiques d’un bruit de parole qui peuvent rendre le travail plus difficile. Pour ce faire, plusieurs expériences basées sur des exercices mentaux classiques sont menées. La surcharge cognitive engendrée par le bruit de parole ambiant y est mesurée de façon objective et subjective. Dans un premier temps, l’étude est centrée sur l’influence de l’intelligibilité de la parole. En effet, certains auteurs proposent d’utiliser un indicateur d’intelligibilité, le Speech Transmission Index (STI), pour prédire la nuisance dans un bureau ouvert. Les résultats obtenus confirment cette influence de l’intelligibilité. Cependant, les bruits de fond rencontrés en bureaux ouverts peuvent être fortement fluctuants. Ceci a un effet sur la nuisance dont le STI ne peut rendre compte. Dans un second temps, une alternative permettant de rendre compte de la variabilité temporelle de réelles ambiances sonores de bureaux est donc proposée. Le pouvoir prédictif de cet indicateur sur la perturbation au travail est évalué pour plusieurs types de tâches. Si les effets observés sont faibles, en particulier au regard des différences de sensibilité au bruit entre individus, la prise en compte des fluctuations de niveau pour un environnement sonore donné semble bel et bien essentielle à la prédiction chiffrée de la gêne sonore causée. De plus, l’évaluation subjective de la gêne s’avère être un complément essentiel à l’évaluation objective pour rendre compte de l’influence de certains facteurs. / Speech noise is a major cause of annoyance in open-plan offices. The purpose of this research was to assess the quality of existing tools for predicting the nuisance potential of speech and highlight possibilities for improvement. The ways in which speech sounds influence noise annoyance were thus investigated. To this end, experiments were carried out based on classical mental tasks, with concurrent objective and subjective measurements of the increase in mental workload caused by ambient speech. First, the effect of speech intelligibility was studied. Indeed, some argue for the use of a speech intelligibility measure, the Speech Transmission Index (STI), to predict noise annoyance in open-plan offices. Results confirmed the increase in disruption caused by speech made more intelligible. However, the STI was incapable of predicting noise annoyance for fluctuating background sounds, which are usual in open-plan offices. An alternative was then provided that accounted for the temporal variability seen in actual office sound environments. The predictive ability of this measure was assessed for varied tasks. The resulting effects were small when compared with individual differences in susceptibility to speech noise. However, they indicated that allowing for level fluctuations in the sound environment is essential to quantifying the induced noise annoyance. Moreover, it appeared that subjective measurements of noise annoyance were a critical complement to objective measurements for identifying certain causes of noise annoyance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013ISAL0119 |
Date | 05 December 2013 |
Creators | Ebissou, Ange |
Contributors | Lyon, INSA, Parizet, Etienne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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