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Análisis antracológico de estructuras altimontanas en el Valle de La Vansa-Sierra del Cadi (Alt Urgell) y en el Valle del Matriu (Andorra): explotación de recursos forestales del Neolítico a la época moderna

Dans cette Thèse de Doctorat, nous présentons le résultat des analyses anthracologiques des échantillons de charbon obtenus pendant la première phase du projet, appelé Occupation du sol et formes du paysage montagnard dans les Pyrénées Orientales de l'Antiquité à la Période Médiévale. Celui-ci est dirigé par J.M. Palet (ICAC), pour la coordination des études historiques et archéologiques, et par S. Riera (SERP-UB), pour les études paléo-environnementales. Il est inscrit dans le programme transversal Archéologie Environnementale et Paléo-environnement de l'Institut Català d'Arqueologia Clàssica (ICAC). Le projet est consacrée à deux territoires différents : premièrement, le versant méridional de la Sierra del Cadí, concrètement la vallée de la Vansa (la Vansa-Fórnols et Josa-Tuixén, Alt Urgell), située dans le Parc Naturel du Cadí-Moixeró et, secondement, la vallée du Madriu, situé dans la commune d'Escaldes-Engordany (Andorre). L'objectif de ce projet est de connaître l'origine, l'évolution et les caractéristiques de l'occupation anthropique dans la haute montagne durant un espace de temps étendu. De même, on prétend déterminer les facteurs qui donnent lieu à la socialisation et à l'anthropisation de cet espace (ex : facteurs économiques, démographiques, techniques ou symboliques), et connaître les interactions socio-environnementales. En ce sens, l'intention de cette recherche est de percevoir l'implication humaine dans la configuration de l'espace de la haute montagne, ainsi que dans son actuel écosystème, à travers diverses analyses de sédiments naturels, l'étude des preuves et des structures archéologiques. Les études anthracologiques ont un rôle primordial dans ce cadre de l'étude, puisque les restes de charbons sont particulièrement abondants et présents dans toutes les structures fouillées. L'intérêt principal de ce Thèse, a été de connaître et comprendre la dynamique et la relation qui unissent les populations qui ont occupé concrètement ces vallées avec le milieu forestier et de haute montagne. Les structures archéologiques documentées sont des charbonnières et des fours, où les charbons apparaissent concentrés, des structures d'élevage, où ils apparaissent majoritairement dispersés. Nous avons documenté des niveaux d'un vaste cadre chronologique qui va du Néolithique Ancien jusqu'à époque moderne. Tout cela nous a permis de réussir à connaître l'occupation des deux vallées étudiées ainsi que l'exploitation des ressources forestières au long de cette période chronologique. Nous pouvons ainsi conclure que du Néolithique Ancien à l'Époque Moderne, les populations d'éleveurs qui montent à ces altitudes à la recherche de prairies estivales, réalisent un type d'exploitation de l'environnement ligneux le plus proche. L'objectif de ces bergers est d'obtenir de bonnes prairies et le bois est utilisé pour l'élaboration de foyers et la construction de structures. Les enclos et cabanes sont construites avec une base en pierre séchée et le bois est utilisé pour atteindre la hauteur nécessaire des structures et la construction de toits. À partir de l'époque romaine, surtout dans le Cadi, l'activité métallurgique (pour une partie au moins, comme l'est la transformation du fer) gagne de l'importance et nous supposons que le combustible utilisé est du charbon bien que nous n'ayons encore documenté aucune charbonnière de ces périodes-là. Dans cette même région, l'activité métallurgique acquiert une plus grande importance au moins à partir du VIIe siècle après J.C., surtout dans les alentours du gisement de Pradell (Sierra de Cadi). Néanmoins, celle-ci est particulièrement importante à partir du bas Moyen-âge (XIVe s.) On l'observe, avant tout, par le fait que le nombre de structures augmente considérablement à partir de cette époque. La plupart des structures localisées dans les campagnes de fouilles correspondent à la marge chronologique qui s'écoule du XIVe au XVIIIe siècle. Il s'agit de charbonnières qui sont directement liées aux forges documentées dans les environs. Dans ces charbonnières on utilise du bois vert, lisse et en bon état et on sait que le charbonnage produit un des impacts les plus importants de son histoire dans la vallée du Madriu et dans la Sierra de Cadi. Dans la vallée du Madriu, nous avons observé une baisse du niveau supérieur forestier dû au charbonnage. Au fur et à mesure que la forêt s'épuise, les charbonniers descendent en altitude, s'éloignant de plus en plus de la forge pour continuer à fabriquer du charbon. Les espèces exploitées pour cette activité sont le pin, le bouleau et le sapin, qui se mélangent comme combustible dans les charbonnières. Comme nous l'avons déjà dit, les charbonnières sont le type de structures qui sont apparues en plus grand nombre dans les fouilles réalisées jusqu'alors. De plus, celles-ci nous offrent une information directe sur l'exploitation des forêts. C'est pourquoi, nous avons essayé de comprendre non seulement le fonctionnement des structures, mais aussi les charbonniers qui construisaient ces meules. L'étude ethnographique à travers la lecture de travaux répondant à ces caractéristiques, les interviews de charbonniers actuels et l'analyse de restes de charbonnières actuelles, nous ont fait comprendre le mode de vie des charbonniers et la façon dont ils exploitaient l'environnement forestier. Les charbonniers étudiés dans ce travail proviennent en majorité de l'Ariège. Il s'agit des gens qui ne disposaient pas de grandes ressources économiques et avaient besoin de réaliser un travail qui leur rapportait un revenu supplémentaire à leur travail habituel. Ceux-ci construisent les charbonnières près de la matière primaire et des ressources nécessaires pour leur fabrication, c'est-à-dire, près de la forêt, d'un chemin et des ressources d'eau comme la rivière. Elles sont construites de préférence dans des zones ombragées et en pente pour ne pas concurrencer les pâturages et éviter ainsi des conflits entre éleveurs et charbonniers. Dans la plupart des charbonnières, nous n'avons détecté qu'une phase d'utilisation. Grâce au fait que les charbonniers utilisent toutes les espèces arborées disponibles dans les alentours et qu'en plus ils exploitent aussi la végétation arbustive pour allumer la cheminée ou la couvrir, ces structures sont de bons indicateurs de la végétation de l'environnement immédiat. De manière générale, les résultats nous ont offert une variabilité taxonomique peu dense. Malgré cela, nous avons pu observer plusieurs formations végétales des étages montagnard et subalpin. Cela vient de l'exploitation de l'environnement très proche de toutes les structures, qui nous permet de voir une image desdites formations avec une plus grande précision, bien qu'il s'agisse de structures souvent artisanales et de concentrations de charbons. C'est de cette façon que nous avons observé des pinèdes de pin à crochets avec du genévrier dans les zones ensoleillées et des éricacées dans les zones ombragées, de pinèdes de pin à crochets accompagnées d'éricacées, de bouleaux, de saules et de quelques sorbiers, dans les lieux les plus humides à l'étage subalpin, et à l'étage montagnard, des sapinières et des pinèdes de pin sylvestre avec du genévrier et du buis dans les endroits ensoleillés et avec du sapin dans les endroits ombragés. Le matériel étudié d'autre part, nous a permis d'observer plusieurs ustensiles qui conservaient clairement leur morphologie, comme des bouchons de récipients ou un manche d'une sorte d'ustensile. Ce dernier est apparu en plus dans un four qui, d'après nos suppositions, du fonctionner pour la réparation d'outils. Les résultats nous ont permis d'observer que les taxons utilisés pour des activités qui requièrent une grande quantité de matière primaire, sont ceux dont on dispose dans l'environnement immédiat qui, dans ce cas, se trouve être le pin. La fabrication d'objets pendant les temps libres de bergers et de charbonniers aura sans doute été réalisée aussi avec le bois des environs, mais il est également fort probable qu'ils emportaient avec eux les objets réalisés avec d'autres espèces provenant d'un autre contexte comme le buis ou le sapin. En conclusion finale, nous pouvons dire qu'avec ce travail, nous avons démontré que la haute montagne n'a jamais été une zone marginale. En effet, à des époques comme la romaine, où les activités agricoles étaient les plus nombreuses, l'occupation de haute montagne ne diminue pas mais vit une continuité. C'est ainsi, parce que cet environnement offre une série de ressources spécifiques très appréciées depuis l'époque préhistorique. Il s'agit de la forêt, des minerais et des prairies.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00454006
Date09 June 2008
CreatorsEuba, Itxaso
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageSpanish
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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