La présente investigation consiste à réinterroger le phénomène de contact des langues dans une perspective d’appropriation de la L2 en contexte didactique algérien. À travers la mise en place de pratiques langagières et interactives d’enseignants de français alternant L2 et L1, cette recherche se veut d’examiner les ressources linguistiques mobilisées et leurs portées sur la communication et la dynamique des pratiques langagières, de cadres d’analyses de situations d’enseignement/apprentissage du FLE. Inscrite au croisement des sciences du langage, de la didactique du FLE, du plurilinguisme et de la linguistique de l’acquisition, notre réflexion vise également à identifier les possibilités de recours à la L1 ainsi que les obstacles empêchant l’apprentissage de la L2. Enfin, il sera question de voir dans quelle mesure et de quelle façon l’arabe (dialectal et/ou classique) et le français interviennent dans les interactions en situation didactique. Par ailleurs, nous faisions l’hypothèse que les enseignants de FLE ignorent tout des théories sous-tendant l’usage de l’alternance codique proprement dit. De plus, les modèles de formation actuels ne permettent pas de réfléchir sur sa propre activité d’enseignement particulièrement lorsqu’il s’agit de l’acquisition par le recours à une autre langue pour l’appropriation d’une langue étrangère. Un intérêt particulier est, cependant, accordé au choix dédié à la langue arabe (classique et/ou dialectale) en classe de français, principe mettant en valeur l’aspect linguistique dans la construction de la compétence plurilingue. Ainsi, notre démarche globale présente le contact des langues comme un fait facilitant l’appropriation de savoirs en L2. Méthodologiquement, canalisant notre réflexion sur cette question et afin de vérifier empiriquement nos hypothèses de recherche, nous avons entrepris une étude qui a rendu possible le recueil de données à partir de questionnaires, d’entretiens exploratoires et d’observations de classes. Les besoins interrogés s’articulent autour des représentations sur les langues en présence en Algérie, des pratiques de celles-ci et de l’alternance codique en classe de L2. Et comme il nous semble difficile de penser le sujet indépendamment de sa langue maternelle, nous avons pu relever qu’en dépit de certaines résistances des enseignants, la langue arabe dialectale s’invite de facto en classe de français. L’apprentissage de la L2 s’avère davantage facilité lorsque le contexte d’enseignement est favorable à l’alternance des codes L1/L2 / This investigation is to re-examine the phenomenon of languages contact in an L2 appropriation perspective in the Algerian context. Through the implementation of linguistic and interactive practices of teachers of French alternating L2 and L1, this research aims to examine the linguistic resources mobilized and their impact on communication and the dynamics of language practices, frameworks for analysis situations of teaching/learning of French as a foreign language (FLE). Joined at the intersection of linguistics, didactics of French as a foreign language, multilingualism and language acquisition, our reflection also aims to identify opportunities for the use of L1 as well as barriers to learning L2. Finally, it will issue to what extent and how Arabic (dialectal and/or classical) and French are involved in interactions in teaching situation. Furthermore, we made the assumption that teachers of French as a foreign language are unaware of theories underlying the use of code-switching itself. Likewise, the current training models do not allow us to reflect on our own teaching activity especially when it comes to the acquisition by the use of another language for the learning or even the appropriation of a foreign language. Particular interest is, however, given to the choice dedicated to Arabic (classical and /or dialectal) in French class, a principal highlighting the linguistic aspect in the construction of multilingual competence. Thus, our global approach presents the language contact as a fact facilitating the appropriation of knowledge in L2. Methodologically, channelling our thinking on this issue and to test empirically our research assumptions, we undertook a study which made possible the collection of data from questionnaires, exploratory interviews and observations of classroom. The needs dealt with centre around representations of the languages involved in Algeria, their practices and code-switching in L2 classroom. And as it seems difficult to think about this subject regardless of our mother tongue, we have noted that, despite some resistance from teachers, dialectal Arabic is de facto present in French class. The L2 learning is further facilitated when the context of teaching is favourable to alternating L1/L2 codes
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BESA1007 |
Date | 07 March 2013 |
Creators | Mati, Naima |
Contributors | Besançon, Anderson, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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