Le sujet porte sur les bagues et les anneaux découverts dans les contextes archéologiques datés du Ve au IXe siècle, dans une zone géographique allant de la Loire aux Pyrénées, et de la façade atlantique à l’ouest du Rhône. La période chronologique, assez large, permet d’aborder la question de l’héritage antique du Ve siècle, particulièrement important dans des régions romanisées. Le IXe siècle correspond quant à lui à une forte diminution des dépôts funéraires qui constituent les principaux contextes de découverte des objets de parure. Les études portant sur les bagues et les anneaux ont jusqu’alors essentiellement consisté en l’élaboration d’une typochronologie, que ce soit pour la Gaule romaine ou pour les royaumes mérovingiens septentrionaux. Pour ce travail doctoral un catalogue a été élaboré, il comprend plus de 300 artefacts pour lesquels un classement a été proposé. La singularité de ce travail repose sur l’analyse des pratiques sociales menée à partir des artefacts du Sud-Ouest. En tant qu’objets précieux, le port des bagues et des anneaux reste l’apanage des élites ; elles constituent un marqueur important des identités sociales, de la mémoire familiale et des échanges économiques. Afin d’aborder pleinement cette thématique, l’étude est articulée en quatre parties. Les deux premières sont dévolues à la mise en place de la méthodologie, en portant une attention particulière à l’héritage historiographique dans laquelle l’étude se place. Les deux dernières parties sont consacrées à l’inscription de ces bijoux dans l’espace social du haut Moyen Âge. De leur fabrication à leur réception et à leur transmission, il s’agit de documenter les manipulations dont ils ont fait l’objet et qui leur ont conféré leur valeur, jusqu’à leur dépôt en sépulture. / The subject-matter is the finger ornaments discovered in archaeological contexts, dating from the 5th to the 9th century. The geographical area ranges from the Loire to the Pyrenees, and from the Atlantic coast to the west of the Rhône. The chronological period, which is quite broad, makes it possible to approach the question of the ancient heritage of the fifth century, which is particularly important in romanised regions. The 9th century corresponds to a sharp decrease in funeral deposits, which are the main contexts for the discovery of ornaments. Studies on rings have so far essentially consisted in the development of a typochronology, whether for Roman Gaul or for the northern Merovingian kingdoms. For this doctoral study a catalogue has been elaborated, it includes more than 300 artifacts for which a classification has been proposed. The uniqueness of this work is based on the analysis of social practices using artifacts from the Southwest. As precious objects, the wearing of rings remains the prerogative of the elite; they are an important marker of social identities, family memory and economic exchanges. In order to fully address this theme, the study is divided into four parts. The first two are devoted to the implementation of the methodology, paying particular attention to the historiographical heritage in which the study is placed. The last two parts are devoted to the inscription of these jewels in the social space of the early Middle Ages. From their manufacture to their reception and transmission, it is a question of documenting the manipulations to which they have been subjected and which have given them their value, up to their burial.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018BOR30068 |
Date | 14 December 2018 |
Creators | Renou, Julie |
Contributors | Bordeaux 3, Cartron-Kawe, Isabelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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