Ce travail de doctorat en archéologie du Proche-Orient entend questionner les preuves matérielles des phénomènes de globalisation et de la formation de l’empire néo-assyrien (IXe-VIIe s. av. J.-C.). L’empire néo-assyrien a été imaginé très tôt par des savants européens, nationalistes et positivistes du XIXe siècle. Ils lui reconnaissent un espace central qu’ils dénomment « le triangle assyrien » et l’érigent comme foyer culturel. La culture assyrienne serait dès lors diffusée au gré de l’expansionnisme des souverains motivés par une idéologie impérialiste. Les premiers archéologues confirment la singularité ethno culturelle des vestiges remise en cause aujourd’hui grâce à un renouvellement des méthodes et des activités de recherche au nord de l’Irak. Le premier volet de notre étude propose une approche épistémologique et historiographique des notions de « culture matérielle » et de « région centrale». Il s’agit d’éviter les obstacles méthodologiques pour penser l’histoire des contacts et des circulations des techniques des Anciens entre l’Euphrate et les contreforts du Zagros. Le deuxième temps de l’analyse consiste à enquêter sur les modèles de peuplement et les productions matérielles dans l’ouest de la Djéziré, en se concentrant sur le site de Tell Masaïkh pour lequel une typo-chronologie des poteries est proposée. Enfin, par une mise en perspective de ces deux temps d’analyse, les rythmes d’installation et les orientations des échanges et des interactions des populations de ces régions sont précisés. Ces conclusions démontrent une appartenance de l’empire assyrien à un réseau globalisé au Ier millénaire, hérité d’une longue durée des contacts en Mésopotamie du Nord. / This dissertation examines material evidence of the phenomena of globalization and the formation of the Neo-Assyrian Empire (9th - 7th century BCE). The Neo-Assyrian Empire was first concieved of by nineteenth-century European scholars, nationalists, and positivists. They identified it as a central space which they called "the Assyrian triangle" and envisioned as a cultural hub. The Assyrian culture would then radiate outward according to the expansionist policy employed by rulers motivated by an imperialist ideology. Previous archaeological examination confirms the ethno-cultural uniqueness of the vestiges now being revisited thanks to a renewal of research methods and activities in northern Iraq. The first part of this study proposes an epistemological and historiographical approach to the concepts of "material culture" and "central region," in order to avoid any methodological obstacles in thinking about the history of contact and the circulation of ancient technologies in the region between the Euphrates and the foothills of Zagros. The second part of this study investigates the settlement patterns and material production in the western Jazirah, focusing on the site of Tell Masaikh for which a typo-chronology of the pottery is proposed. Finally, by putting into perspective these analyses, settlement rythmes and the direction of exchanges and interactions among the populations of these regions are made clear. The conclusions of this study show that the Assyrian empire belonged to a globalized network in the first millennium, which resulted from the long history of cultural contact in northern Mesopotamia.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PSLEP013 |
Date | 05 March 2018 |
Creators | Herr, Jean-Jacques |
Contributors | Paris Sciences et Lettres, Masetti-Rouault, Maria Grazia, Butterlin, Pascal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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