La Thèse du doctorat qu'on a élaborée concerne l'histoire religieuse du haut plateau arménien. Selon son titre «Le substrat préchrétien et la réception arménienne du christianisme», vont être présentées la vision religieuse, liturgique, culturelle, anthropologique, sociologique et historique, ainsi que l'étude philologique des peuples du haut plateau arménien en général et du peuple arménien en particulier. Le champ d’application de ce mémoire est d’étudier dans le domaine de la religion: la sociologie, l’histoire, la liturgie, la mythologie et l’anthropologie suivant les traditions, les mœurs, les mythes, les fêtes, les superstitions et tous les éléments clés qui définissent la culture de la religion. Dans notre étude, l'objet de notre recherche sera de voir quels éléments païens arméniens religieux sont passés dans le christianisme depuis la conversion. Dans les quatre premiers chapitres de la thèse, on étudiera la mythologie arménienne, qui a servi au peuple arménien, comme chez presque toutes les civilisations antiques, à mémoriser les événements passés, ainsi qu'à idéaliser selon la créativité des peuples. En bref, la mythologie arménienne au-delà des croyances exprime la religiosité du peuple arménien. La situation politique et géographique de l’Arménie a joué un grand rôle pour fonder une riche vision de la religion au voisinage des différents peuples. Le point de vue arménien de la religion, étant une fusion de croyances locales et non locales, a évolué à travers les différentes phases. Même avant le culte des idoles, l’Arménie a été sous l’influence des religions et des cultes des nations environnantes. Ces nations sont les Assyriens, les Chaldéens, les Babyloniens, les Akkadiens, les Perses et les Grecs, avec lesquels les Arméniens entretiennent d'étroites relations linguistiques, spatiales, ethniques ou bien de subordination. Sous l’oppression des influences de la politique étrangère, la vision de la religion arménienne étant une fusion avec la religion locale, a eu son caractère unique. À travers la thèse, on analysera l'objet de la religion: les puissances abstraites, présentes dans les divinités, les esprits, les aïeux, les endroits réceptacles sacrés de forces, d'arbres, d'eaux, de feux, d'animaux. Ensuite on étudiera le sujet de la religion: l'homme (roi et prêtre), la communauté cultuelle (clan, Église, secte, société secrète), et les éléments spirituels de l'homme (âme). Enfin on citera les expressions de l'expérience religieuse: idéaux (croyances, mythes, doctrines) et pratiques (cultes, rites, fêtes, actes magiques). En étudiant les «Substrats préchrétiens», on est arrivé à la conclusion qu’en essayant de déraciner le «profane», on créa un système «sacré», qui dans le langage philosophique n'existe pas sans la présence du premier. Dans notre étude, on a fait une réflexion sur ce qu’est la politique d’«arméniser» des éléments étrangers, et sur ce qui est passé aussi dans le champ de la foi. La vision du peuple arménien à propos de l'homme, du monde et de Dieu a formé un ordre de croyances: les mythes, les rites et la liturgie, qui ont survécu et ont été transmis de génération en génération sous forme de tradition. Les manières dont de tels éléments sont transmis sont essentiellement les traditions orales, la répétition de la liturgie et des techniques rituelles au travers de l'imitation et de l'apprentissage. En apparence, l’héritage spirituel païen a été remplacé par l'héritage chrétien, mais en réalité a eu lieu une sublimation du patrimoine précédent. Sur les bases de la culture païenne et des ruines de la religion païenne, l’Église a placé ses fondements. L’Église s'est établie pratiquement grâce à l’invention de l’alphabet au Ve siècle, qui a été appelé l’âge d’or et qui a favorisé la croissance de l’Église arménienne et la prospérité du peuple. / The Thesis of the doctorate, which we elaborated, concerns the religious history of the Armenian high plateau. According to its title «The pre-Christian substratum and the Armenian conversion to Christianity», it is going to shed a light on the religious, liturgical, cultural, anthropological, sociological and historic vision, as well as the philological study of the people of the Armenian high plateau generally and the Armenian people specifically. The scope of this dissertation is to study the field of the religion: the sociology, the history, the liturgy, the mythology and the anthropology following the traditions, the customs, the myths, the feasts, the superstitions as well as the key elements which define the culture of the religion. In our study, the purpose of our research will be to see which pagan Armenian religious elements were passed onto Christianity from the time of the conversion. In the first four chapters of the thesis, we are going to study the Armenian mythology, which have been practiced by the Armenian people, as to almost all the ancient civilizations. The political and geographical situation of Armenia played a significant role to create its rich vision of the religion. The Armenian view of religion, being an amalgamation of local and non local faiths, evolved through various periods. Even before the cult of idolatry, Armenia was under the influence of the religions and the cults of the nearby nations. These nations were the Assyrians, the Chaldeans, the Babylonians, the Acadians, the Persians and the Greeks, with whom the Armenians maintained linguistic, spatial, ethnic or subordination relations. Under the influence of foreign policy, the vision of Armenian religion being a mixture with the local religions had its unique character. Through the thesis, we are going to analyze the scope of the religion: the spiritual powers, represented by the divinities, the spirits, the forefathers, the sacred places, the trees, waters, fires, and animals. Later, we are going to study the subject of the religion: the man (king and priest), the religious community (clan, Church, sect, secret society), and the spiritual elements of the man (soul). Finally, we are going to quote the expressions of the religious experience: ideals (faiths, myths, doctrines) and practices (cults, rites, feasts, magical acts). By studying «The pre-Christian substratum and the Armenian conversion to Christianity», we concluded that by trying to eradicate the «profane», a «sacred» system was created. In our study, we have made a reflection on the policy of «armenisation» of the foreign elements, and also on what has passed in the realm of the faith. The vision of the Armenian people regarding to mankind, the world, and the God formed a system of beliefs: the myths, the rituals and the worship, which survived and were transmitted from generation to generation in the form of tradition. The manner by which such elements are transmitted are essentially the spoken traditions, the repetition of the worship and the ritual techniques through imitation and learning. Seemingly, the spiritual inheritance of paganism was replaced by the Christian legacy, but in reality had taken place a sublimation of the previous heritage. On the bases of the pagan culture and the ruins of the pagan religion, the Church put its foundations. The Church was established practically thanks to the invention of the alphabet in 5th century, which was called the golden age, it favored the growth of the Armenian Church and the prosperity of the people.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PSLEP041 |
Date | 05 December 2017 |
Creators | Sarkissian, Sarkis |
Contributors | Paris Sciences et Lettres, Mahé, Jean-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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