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Mise en place d'une pessière à cladonie dans le domaine des forêts fermées d'épinette noire (Picea mariana) et potentiel pour la production forestière

De façon générale, la régénération après feu de l'épinette noire est suffisante pour assurer le maintien d'une forêt fermée. Cependant, dans certaines circonstances, des feux peuvent entraîner une régression du couvert forestier.

Les inventaires forestiers du ministère des Ressources naturelles du Québec au coeur même de la forêt boréale fermées indiquent une proportion importante du territoire occupé par des pessières à cladonie (forêts de très faible densité) sur station sèche.

L'hypothèse de travail est que ces forêts ouvertes sont mises en place naturellement, à la suite d'un manque de régénération entraînant ainsi une diminution de la densité du couvert forestier. Ces accidents peuvent être causés par le passage de feux au moment où les arbres sont immatures, lorsque la viabilité des graines est faible ou lorsque les conditions de germination de ces dernières et/ou le développement des semis sont inadéquats.

L'objectif principal du projet est de démontrer que certains sites où l'on retrouve actuellement des pessières à cladonie étaient autrefois occupés par des forêts d'épinette noire fermées. Les objectifs secondaires sont de décrire les mécanismes d'ouverture du couvert forestier sur stations sèches et dépôts meubles de cette zone forestière et de démontrer qu'il y a une perte de productivité forestière.

Le site d'étude, d'une superficie d'environ 25 ha, est situé à environ 140 km au nord du lac Saint-Jean (Québec) (50° nord, 72° ouest). Deux incendies forestiers ont été répertoriés, le premier vers 1920 et le second en 1995. Le coefficient de distribution (stocking) a été déterminé à partir d'inventaires de troncs d'arbres au sol partiellement décomposés, d'arbres morts debouts et de semis pour trois cohortes d'épinettes (avant 1920, 1920 à 1995, après 1995), par la mesure d'un réseau de 78 placettes échantillons de 4 m2. Les résultats montrent une chute du coefficient de distribution au cours du 20leme siècle, de 44 % à 26 % et finalement 4 % pour les trois cohortes identifiées. Ces données confirment la possibilité d'une régression rapide du couvert forestier sous l'action de feux survenus à la suite d'épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Elles sont également en accord avec les hypothèses portant sur le caractère accidentel de l'ouverture de la forêt. Pour évaluer le potentiel de croissance, 41 tiges échantillons ont été récoltées et analysées par la méthode de l'analyse de tiges. Les valeurs de croissance des tiges (Diamètre: 1,7 mm/année, Hauteur: 13,5 cm/année Volume: 1,0 dm3/tige/année) sont semblables à celles des tiges croissant dans les peuplements fermés avoisinants sur sites comparables.

Les résultats obtenus nous permettent d'envisager des interventions dont le reboisement pour contrer les effets à long terme de ce phénomène et assurer le maintien des forêts commerciales d'épinette noire.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QCU.742
Date January 2004
CreatorsCôté, Damien
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/742/

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