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Écologie de nidification du pic à dos noir (Picoides arcticus) en forêt boréale non brulée

Le Pic à dos noir (Picoides arcticus) se trouve en plus grande densité dans les forêts brûlées que les forêts non brûlées et certains auteurs ont associé intimement le Pic à dos noir avec les forêts brûlées. Ces derniers ont émis l'hypothèse que les forêts non brûlées représentent des habitats puits pour le Pic à dos noir. Les objectifs de cette thèse de doctorat consistaient à définir le rôle des forêts non brûlées dans l'écologie de nidification et dans la démographie du Pic à dos noir dans un paysage issu de l'exploitation forestière et de feux de forêts en milieu boréal. La thèse est structurée selon trois chapitres principaux qui représentent des articles scientifiques publiés ou à être soumis (Chapitres II, III et IV), d'une introduction générale (chapitre 1) et d'une conclusion générale (Chapitre V). Le Chapitre 11 compare l'écologie de nidification du Pic à dos noir dans les forêts brûlées et non brûlées et évalue l'hypothèse selon laquelle les forêts brûlées constituent des habitats puits pour cette espèce. Afin d'évaluer l'hypothèse source-puits, des nids ont été suivis dans les deux types de forêts et le taux d'accroissement intrinsèque a été estimé dans ces habitats sous divers scénarios d'estimés de survie d'adultes et de juvéniles. Le succès pendant les périodes d'incubation et de nidification, ainsi que le développement des jeunes au nid étaient similaires entre les nids des forêts brûlées et non brûlées. Cependant, les nids dans les forêts brûlées ont produit davantage de jeunes par nid achevé que îes nids dans les forêts non brûlées (forêts brûlées : 3,0 ± 0,0"[moyenne ± erreur-type] ; forêts non brûlée : 2,1 ± 0,3). Le taux d'accroissement intrinsèque des populations des forêts brûlées et non brûlées était semblable selon les divers scénarios d'estimés de survie d'adultes et de juvéniles. Les résultats du Chapitre II suggèrent que le Pic à dos noir maintient des populations nicheuses dans les forêts non brûlées à proximité de forêts récemment brûlées et que les deux types de forêts sont comparables dans leur apport à la dynamique des populations. Ainsi, les forêts non brûlées constituent des habitats importants dans la démographie du Pic à dos noir et la dépendance de cette espèce aux forêts brûlées est ambiguë. Le Chapitre III se concentre sur la sélection d'habitat et à évaluer la taille du domaine vital du Pic à dos noir en forêt boréale non brûlée. La sélection d'habitat par cette espèce a été spécifiquement étudiée lors de l'établissement de son domaine vital et la quête alimentaire. Les résultats de ce chapitre indiquent que le Pic à dos noir établit son domaine vital dans des secteurs où des habitats ouverts et de vieilles forêts sont disponibles. Toutefois, lors de sa quête alimentaire, les individus sélectionnent fortement les secteurs dominés par les vieux peuplements de conifères. De plus, les résultats du Chapitre III suggèrent que la distribution spatiale des vieux peuplements de conifères influence l'utilisation de l'espace du Pic à dos noir ; la superficie des domaines vitaux augmente avec la distance médiane entre les peuplements de vieux conifères disponible dans le paysage. Finalement, les résultats de ce chapitre suggèrent que, pour nicher avec succès dans la forêt boréale non brûlée, le Pic à dos noir nécessite un minimum de 35 m3 ? ha"1 de bois mort, lequel était constitué dans l'étude de 40% (14 m3* ha"1) de bois récemment mort. Dans le Chapitre IV, je décris le comportement alimentaire du Pic à dos noir dans la forêt boréale non brûlée et non affectée par une épidémie d'insectes. Il a été observé que le Pic à dos noir s'alimente sur les arbres vivants, les chicots et les débris ligneux au sol et principalement sur le tronc des chicots récemment morts (67,2 %) ayant un diamètre à hauteur de poitrine moyen de 18.3 ± 0.4 cm. Les résultats de ce chapitre suggèrent que le diamètre et le stade de dégradation sont des predicteurs importants des substrats d'alimentation du Pic à dos noir dans les forêts boréales non brûlées étudiées. Également, le Pic à dos noir s'alimentait davantage par excavation que dans des études en milieux brûlés ou touchés par des épidémies d'insectes. Cette espèce devrait être considérée comme un spécialiste de l'alimentation par excavation, mais ies diverses techniques utilisées lors de sa recherche alimentaire en font un oiseau opportuniste qui peut varier ses sources alimentaires. Les résultats de cette thèse montrent que le Pic à dos noir est davantage un spécialiste des habitats associés aux insectes xylophages accessible par excavation qu'un spécialiste strict des forêts brûlées, tel que précédemment suggéré dans îa littérature. Les résultats de cette thèse supportent également que ies efforts de conservation pour le Pic à dos noir, et par conséquent les autres espèces dépendantes du bois mort récent, devraient prioriser le maintien de bîocs intacts de forêts de conifères surannées (affichant un recrutement régulier de bois mort récent) dans îe paysage et, devraient favoriser les pratiques sylvicoîes irrégulières qui conservent des arbres vivants et morts conifériens £18.0 cm, particulièrement dans Ses pessières noires.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:129
Date January 2009
CreatorsTremblay, André
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/129/, doi:10.1522/030123650

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