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Développement et caractérisation d'une banque de Staphylococcus aureus résistants à la méthiciline (SARM) et évaluation de l'activité antibiotique de Pinus banksiana lamb

Une mauvaise utilisation des antibiotiques a mené à l'apparition de bactéries résistantes, notamment les Staphylococcus aureus résistants à la méthiciline (SARM). Présentement, la plupart des SARM sont sensibles au linézolide ainsi qu'à la vancomycine. Cependant, les scientifiques craignent l'émergence de SARM résistants à ces antibiotiques. Il est donc important de développer de nouvelles classes d'antibiotiques ayant de nouvelles cibles, afin de contrer la résistance bactérienne. Près de 68 % des antibiotiques utilisés par les cliniciens sont d'origine naturelle ou leurs dérivés. La forêt boréale québécoise abrite près de 3 000 plantes qui sont une source potentielle de nouveaux médicaments. Parmi elles, le pin gris {Pinus banksiana), utilisé par les Amérindiens pour soigner les plaies profondes.

Le principal objectif de ce projet visait à identifier de nouveaux composés ayant des propriétés antibiotiques pour traiter les bactéries résistantes (SARM) à partir de biomasse de la forêt boréale. Pour ce faire, nous devions caractériser une banque de SARM isolés cliniquement, évaluer l'activité antibiotique d'extraits de bourgeon de Pinus banskiana et identifier les molécules responsables de l'activité antibiotique. Les souches bactériennes (SARM) ont été prélevées à partir de patients du Centre hospitalier de Chicoutimi entre 2007 et 2008. Trente-cinq souches ont été identifiées et caractérisées à l'aide d'antibiogramme (disque et microdilution). La plupart des SARM cliniquement isolés étaient résistants à plusieurs antibiotiques. En effet, les résultats des antibiogrammes effectués sur les 35 souches de SARM ont révélé que 77 % des SARM étaient résistants à la pénicilline, amoxicilline/acide clavulanique, ciprofloxacine, moxifloxacine, lévofloxacine, clindamycine, érythromycine et céfoxitine. En opposition, 88,5 % de SARM ont démontré une sensibilité au linézolide, au TMP-SMX, à la rifampicine et à la gentamicine. Pour ce qui est de la vancomycine, 65,7 % des SARM y étaient sensibles, alors que 34,3 % se sont retrouvés dans la zone intermédiaire.

Les bourgeons du pin gris ont été récoltés, séchés et extraits à partir de solvants de polarité croissante : hexane, dichlorométane et méthanol. La séparation bioguidée grâce aux antibiogrammes a permis la sélection de molécules actives qui ont été identifiées par GC/MS. Au total, trois extraits ont été testés pour leur activité antibiotique. Seul l'extrait à l'hexane a été fractionné sur colonne chromatographique. Sept fractions ont été obtenues et testées sur Staphylococcus aureus. Les fractions 2 (IC50 : 25 ± 5 ug/ml) et 3 (IC50 : 13 ± 7 ug/ml) ont été trouvées actives. Neuf acides résiniques ont été identifiés par GC/MS à partir de la fraction 2 : l'acide abiétique, déhydroabiétique, abiét-8-énique, palustrique, pimarique, isopimarique, lévopimarique, sandaracopimarique et le néoabiétol. Tous les acides résiniques isolés du pin gris se sont avérés actifs contre les SARM, avec une concentration minimale inhibitrice (CMI) variant entre 13 et 32 uM.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:2527
Date January 2012
CreatorsOuellette, Marie-Ève
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/2527/

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