Les sciences de la vie produisent de grandes masses de données (par exemple, des essais cliniques et des articles scientifiques). L'intégration et l'analyse des différentes bases de données liées à la même question de recherche, par exemple la corrélation entre phénotypes et génotypes, sont essentielles pour découvrir de nouvelles connaissances. Pour cela, la communauté des sciences de la vie a adopté les techniques du Web sémantique pour réaliser l'intégration et l'interopérabilité des données, en particulier les ontologies. En effet, les ontologies représentent la brique de base pour représenter et partager la quantité croissante de données sur le Web. Elles fournissent un vocabulaire commun pour les humains, et des définitions d'entités formelles pour les machines.Un grand nombre d'ontologies et de terminologies biomédicales a été développé pour représenter et annoter les différentes bases de données existantes. Cependant, celles qui sont représentées avec différentes ontologies qui se chevauchent, c'est à dire qui ont des parties communes, ne sont pas interopérables. Il est donc crucial d'établir des correspondances entre les différentes ontologies utilisées, ce qui est un domaine de recherche actif connu sous le nom d'alignement d'ontologies.Les premières méthodes d'alignement d'ontologies exploitaient principalement le contenu lexical et structurel des ontologies à aligner. Ces méthodes sont moins efficaces lorsque les ontologies à aligner sont fortement hétérogènes lexicalement, c'est à dire lorsque des concepts équivalents sont décrits avec des labels différents. Pour pallier à ce problème, la communauté d'alignement d'ontologies s'est tournée vers l'utilisation de ressources de connaissance externes en tant que pont sémantique entre les ontologies à aligner. Cette approche soulève plusieurs nouvelles questions de recherche, notamment : (1) la sélection des ressources de connaissance à utiliser, (2) l'exploitation des ressources sélectionnées pour améliorer le résultat d'alignement. Plusieurs travaux de recherche ont traité ces problèmes conjointement ou séparément. Dans notre thèse, nous avons fait une revue systématique et une comparaison des méthodes proposées dans la littérature. Puis, nous nous sommes intéressés aux deux questions.Les ontologies, autres que celles à aligner, sont les ressources de connaissance externes (Background Knowledge : BK) les plus utilisées. Les travaux apparentés sélectionnent souvent un ensemble d'ontologies complètes en tant que BK même si, seuls des fragments des ontologies sélectionnées sont réellement efficaces pour découvrir de nouvelles correspondances. Nous proposons une nouvelle approche qui sélectionne et construit une ressource de connaissance à partir d'un ensemble d'ontologies. La ressource construite, d'une taille réduite, améliore, comme nous le démontrons, l'efficience et l'efficacité du processus d'alignement basé sur l'exploitation de BK.L'exploitation de BK dans l'alignement d'ontologies est une épée à double tranchant : bien qu'elle puisse augmenter le rappel (i.e., aider à trouver plus de correspondances correctes), elle peut réduire la précision (i.e., générer plus de correspondances incorrectes). Afin de faire face à ce problème, nous proposons deux méthodes pour sélectionner les correspondances les plus pertinentes parmi les candidates qui se basent sur : (1) un ensemble de règles et (2) l'apprentissage automatique supervisé. Nous avons expérimenté et évalué notre approche dans le domaine biomédical, grâce à la profusion de ressources de connaissances en biomédecine (ontologies, terminologies et alignements existants). Nous avons effectué des expériences intensives sur deux benchmarks de référence de la campagne d'évaluation de l'alignement d'ontologie (OAEI). Nos résultats confirment l'efficacité et l'efficience de notre approche et dépassent ou rivalisent avec les meilleurs résultats obtenus. / Life sciences produce a huge amount of data (e.g., clinical trials, scientific articles) so that integrating and analyzing all the datasets related to a given research question like the correlation between phenotypes and genotypes, is a key element for knowledge discovery. The life sciences community adopted Semantic Web technologies to achieve data integration and interoperability, especially ontologies which are the key technology to represent and share the increasing amount of data on the Web. Indeed, ontologies provide a common domain vocabulary for humans, and formal entity definitions for machines.A large number of biomedical ontologies and terminologies has been developed to represent and annotate various datasets. However, datasets represented with different overlapping ontologies are not interoperable. It is therefore crucial to establish correspondences between the ontologies used; an active area of research known as ontology matching.Original ontology matching methods usually exploit the lexical and structural content of the ontologies to align. These methods are less effective when the ontologies to align are lexically heterogeneous i.e., when equivalent concepts are described with different labels. To overcome this issue, the ontology matching community has turned to the use of external knowledge resources as a semantic bridge between the ontologies to align. This approach arises several new issues mainly: (1) the selection of these background resources, (2) the exploitation of the selected resources to enhance the matching results. Several works have dealt with these issues jointly or separately. In our thesis, we made a systematic review and historical evaluation comparison of state-of-the-art approaches.Ontologies, others than the ones to align, are the most used background knowledge resources. Related works often select a set of complete ontologies as background knowledge, even if, only fragments of the selected ontologies are actually effective for discovering new mappings. We propose a novel BK-based ontology matching approach that selects and builds a knowledge resource with just the right concepts chosen from a set of ontologies. The conducted experiments showed that our BK selection approach improves efficiency without loss of effectiveness.Exploiting background knowledge resources in ontology matching is a double-edged sword: while it may increase recall (i.e., retrieve more correct mappings), it may lower precision (i.e., produce more incorrect mappings). We propose two methods to select the most relevant mappings from the candidate ones: (1) based on a set of rules and (2) with Supervised Machine Learning. We experiment and evaluate our approach in the biomedical domain, thanks to the profusion of knowledge resources in biomedicine (ontologies, terminologies and existing alignments).We evaluated our approach with extensive experiments on two Ontology Alignment Evaluation Initiative (OAEI) benchmarks. Our results confirm the effectiveness and efficiency of our approach and overcome or compete with state-of-the-art matchers exploiting background knowledge resources.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018MONTS032 |
Date | 29 October 2018 |
Creators | Annane, Amina |
Contributors | Montpellier, Ecole Nationale Supérieure d'Informatique (ESI) - Alger, Bellahsene, Zohra, Azouaou, Faiçal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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