La thèse a pour objectif principal de contribuer à l’étude des déterminants de l’engagement des pays donateurs en matière de développement. En constatant une progression universaliste dans la recherche de tels déterminants, qui consiste à identifier des variables indépendantes communes pour l’ensemble des bailleurs de fonds, la thèse est partie pour défier cette recherche tout en l’enrichissant. Le défi renvoie à l’étude de cas spécifique de l’engagement balte en faveur de l’aide. Il s’agit d’un défi pluriel, empirique comme méthodologique. Sur le plan empirique, c’est un contexte historique particulier des pays baltes, celui de l’adhésion à l’UE et l’obligation de contribuer aux efforts de la communauté des bailleurs de fonds européens, qui est à noter. De repères méthodologiques font défaut en raison du manque de données et de recherche systématique sur le sujet. La thèse propose de neutraliser les biais qui peuvent en résulter en mettant l’engagement balte en perspective par rapport aux pays de Visegrád, disposant de l’expérience en matière d’aide étrangère de l’époque d’avant 1989. En dépit du manque d’une expérience propre, le trio balte affichent des efforts en faveur des populations plus démunies à la hauteur des pays de Visegrád. L’engagement en ressort comme une réalité sociopolitique complexe, dépassant le registre incrémental et la contrainte de l’UE. Il s’affirme à l’échelle européenne comme un processus d’émulation intergouvernementale. Un ancrage social de ce processus relève pourtant moins d’une croyance absolue en ce qui est adéquat que d’un effort raisonné de ne pas se distinguer parmi ses pairs. / The dissertation aims to contribute to the research on determinants of the commitment of donor countries in the area of development aid. Given the progress of a universalist approach towards studying these determining factors (an approach aiming to identify common independent variables for the donor community as a whole), the dissertation takes the position of challenging the current research while, at the same time, enriching it. The main challenge, empirical as well as methodological, lies within the choice of a specific case study, which is the commitment of the Baltic states. Empirically, the specificity of the Baltic countries relates to their historical context, that is, their accession to the EU and their obligation to contribute to the efforts of the European donor community. Yet another specificity relates to the lack of relevant data and systematic research on the subject. Considering the biases which may result from this state of play concerning the Baltic countries, the dissertation frames their commitment in a comparative perspective with regard to the Visegrad Four, which possess relevant experience from the pre-1989 period. Despite the lack of their own national experience, the Baltic states deploy efforts akin to those of the Visegrad countries. Hence, their commitment reveals itself as a complex sociopolitical reality, determined by factors other than incrementalism or the EU’s pressure. The commitment appears as a process of intergovernmental emulation. A social nature of this process is however less linked to an unconditional belief in what is considered to be appropriate than to a reasoned effort not to stand out among one’s peers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA010289 |
Date | 26 June 2014 |
Creators | Kuokstyte, Ringaile |
Contributors | Paris 1, Viltard, Yves |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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