Ce mémoire explore les productions et les articulations des appartenances au
mouvement Slow Fashion sur Twitter.
En réaction au modèle actuel prédominant du Fast Fashion, basé sur une surproduction
et une surconsommation des vêtements, le Slow Fashion sensibilise les différents acteurs du
secteur de la mode à avoir une vision plus consciente des impacts de leurs pratiques sur les
travailleurs, les communautés et les écosystèmes (Fletcher, 2007) et propose une décélération
des cycles de production et de consommation des vêtements.
L’enjeu de cette recherche est de montrer que le Slow Fashion se dessine notamment à
travers les relations entres les différents acteurs sur Twitter et que l'ensemble de ces interactions
prend la forme d'un rhizome, c’est-à-dire d’un système dans lequel les éléments qui le
composent ne suivent aucune arborescence, aucune hiérarchie et n’émanent pas d’un seul point
d’origine. (Deleuze & Guattari, 1976) Sur Twitter, les appartenances au Slow Fashion font
surface, se connectent les unes aux autres par des liens de nature différente. Consommateurs,
designers, entreprises, journalistes, etc., ces parties prenantes construisent collectivement le
Slow Fashion comme mouvement alternatif à la mode mainstream actuelle. Mon cadre
théorique s’est construit grâce à une analyse de la littérature des concepts de mode, d’identité et
d’appartenance afin de mieux appréhender le contexte dans lequel le mouvement a émergé.
Puis, j’ai également réalisé une étude exploratoire netnographique sur Twitter au cours de
laquelle j’ai observé, tout en y participant, les interactions sur la plateforme abordant le Slow
Fashion et/ou la mode éthique.
Publiée sur ce blogue (http://belongingtoslowfashion.blogspot.ca), cette « creative presentation of research » (Chapman & Sawchuk, 2012) ne constitue pas une histoire présentant les prétendues origines de ce mouvement mais
plutôt une photographie partielle à un certain moment du Slow Fashion. Construite tel un
rhizome, elle n’a ni début, ni fin, ni hiérarchie. J’invite alors les lectrices/lecteurs à choisir
n’importe quelle entrée et à délaisser toute logique linéaire et déductive. Cette exploration sera
guidée par des liens hypertextes ou des annotations qui tisseront des connexions avec d’autres
parties ou feront émerger d’autres questionnements. Il s’agit d’offrir une introduction aux
enjeux que pose le Slow Fashion, d’ouvrir la voie à d’autres recherches et d’autres réflexions, ou encore de sensibiliser sur ce sujet. / This research explores the productions and the articulations of belonging to Slow Fashion
on Twitter.
In reaction to the current model of the garments fashion industry, the Fast
Fashion, based on overproduction and overconsumption, Slow Fashion aims at raising
awareness of the actors of the fashion industry concerning the impacts of their practices on
workers, communities, ecosystems (Fletcher, 2007) and suggests a deceleration of clothing
production and consumption cycles.
The aim of this research is to show how the relationships between the participants are
surfacing on Twitter and how those interactions are organized as a rhizome ; a assemblage where
elements and components don’t follow a tree-like hierarchy or linearity and don’t emanate from a
single point of origin. (Deleuze & Guattari, 1976) On Twitter, Slow Fashion belongings emerge
and connect to each other through different kind of links. Consumers, designers, companies,
journalists, etc., collectively build the Slow Fashion as an alternative movement to the current
hegemonic fashion model. My theoretical framework is based on a litterature analysis which
explores the concepts of fashion, identity, and belonging in order to contextualize the emergece
of Slow Fashion. I also conducted an exploratory netnographic study on Twitter : I observed and
participated in interactions addressing Slow Fashion and/or ethical Fashion.
The « creative presentation of research » (Chapman & Sawchuk, 2012) published in this
blog (http://belongingtoslowfashion.blogspot.ca) does not propose a history of the Slow Fashion and its origins. Rather, it offers a partial
picture of a certain moment of the movement. Build as a rhizome, this research has no beginning,
no ending, no hierarchy. I invite readers to start by any entry point and to abandon any kind of
deductive or linear logic. This exploration will be guided by hyperlinks or annotations that will
connect to other parts or that will make emerge other questionings. It offers an introduction to the
challenges of Slow Fashion, it opens the way for further research, other reflexions and the issues
it raises.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/16091 |
Date | 04 1900 |
Creators | Folino, Fiona |
Contributors | Grenier, Line |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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