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Le privé est politique : l’action publique et le militantisme associatif en faveur de l’égalité femmes-hommes dans les pays post-soviétiques : Ukraine et Bélarus (1990-2013) / The personal is political : gender equality policies and social movements in post-Soviet countries : Ukraine and Belarus (1990-2013)

Cette thèse a pour objet d’interroger, au prisme du genre, des changements politiques et sociaux à l’œuvre dans les pays de l’ex-bloc soviétique, à l’exemple de l’Ukraine et du Bélarus. Elle analyse en particulier les modalités par lesquelles le politique construit le privé, et comment l’action publique fabrique les (in)égalités de genre. À cet effet, cette recherche s’intéresse aux instruments d’action publique dans le domaine des politiques familiales, de la lutte contre les violences faites aux femmes et à l’application des normes internationales d’égalité femmes-hommes, telles que le gender mainstreaming. Ce travail questionne également les mobilisations collectives hétérogènes qui politisent/dépolitisent la question des inégalités de genre, cherchant à influencer les décisions des autorités en la matière : des collectifs féministes, des organisations religieuses conservatrices, des associations de pères engagés pour un changement des normes de masculinité. Cette thèse démontre comment ces acteurs-trices « négocient » avec le pouvoir, notamment par le biais de l’enchevêtrement entre les ressources nationales et internationales dans la configuration des agendas et des répertoires d’actions. Au niveau microsociologique, à travers des entretiens réalisés avec des parents bénéficiaires des politiques publiques, cette thèse démontre la manière dont les processus politiques façonnent le privé et impactent les champs des possibles des femmes notamment. L’assignation du travail de care aux femmes limite leur autonomie financière, leur carrière professionnelle, leur temps libre, leur activité sociale et politique, contribuant ainsi à la construction du pouvoir « monosexué ». / This thesis investigates, from a gender perspective, political and social changes taking place in the countries of the former Soviet bloc, specifically in Ukraine and Belarus. In particular, it analyses the ways in which politics constructs the personal, and public actions create gender (in)equalities. To this end, this research is concerned with policy instruments in the area of family policy, in the prevention of violence against women and the application of international standards of gender equality, such as gender mainstreaming. In addition, this thesis studies heterogeneous collective initiatives which politicize/depoliticize the issue of gender inequalities in order to influence the decisions of relevant authorities: feminist groups, conservative religious organizations, and fathers’ organizations seeking to change norms of masculinity. This research shows how these organizations “negotiate” with those in power, in particular through the interplay of national and international resources in the configuration of agendas and repertoires of contention. At a microsociological level, through interviews carried out with parents who are recipients of public policy actions, this thesis demonstrates the way in which political processes influence the personal and reduce the range of options for women in particular. The assignment of care work to women limits their financial autonomy, professional career, spare time, and social and political activities, contributing consequently to a construction of a “single-sex” power.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017IEPP0007
Date30 January 2017
CreatorsKarzabi, Iman
ContributorsParis, Institut d'études politiques, Mink, Georges
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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