Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Cette étude de type descriptif et corrélationnel a pour but, dans un premier temps, de décrire les concepts de soutien social au travail, de bien-être psychologique et de satisfaction au travail d'individus qui ont subi une lésion professionnelle et qui ont été réintégrés au travail dans un nouvel emploi. Dans un deuxième temps, seront examinées la relation entre le soutien social au travail et le niveau de bien-être psychologique, ainsi que la relation entre le soutien social au travail et la satisfaction au travail chez la clientèle choisie. Peu de chercheurs se sont attardés à décrire ce que vivait le travailleur ayant subi une lésion professionnelle au cours de sa réinsertion professionnelle.
Le modèle conceptuel de Moos & Schaefer (1986) a été retenu comme cadre de référence puisqu'il décrit bien la situation de crise vécue lorsqu'une personne subit une sévère lésion professionnelle. Pour ces auteurs, trois catégories de facteurs vont influencer le déroulement de la situation de crise : les facteurs personnels et démographiques, les facteurs reliés à l'événement et les facteurs de l'environnement physique et social.
L'étude s'est déroulée dans deux régions du Québec reconnues par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), soit les Laurentides et Longueuil. La population ciblée était de 157 individus, soit 82 provenant des Laurentides et 75 de Longueuil. L'échantillon a réuni 49 sujets qui ont été rencontrés en entrevue individuelle. Le choix de ces sujets s'est fait par un échantillonnage de convenance. Les données de cette étude ont été recueillies à l'aide d'un formulaire de données socio-démographiques et de trois instruments de mesure dont la fidélité et la validité sont reconnues. Ces instruments permettent d'évaluer le niveau de soutien social au travail, le niveau de bien-être psychologique et le niveau de satisfaction au travail. Le premier instrument, le soutien social au travail, est mesuré par le Work Relationship Index (WRI) de Moos (1986) traduit par Michaud (1991). Le second instrument, le bien-être psychologique, est évalué par l'échelle de Bien-être de Santé Québec (BESQ, Perrault, 1987) et le dernier, qui mesure le niveau de satisfaction au travail, est évalué par l'Inventaire de la satisfaction au travail (IST) de Larouche (1980).
L'analyse des données a été effectuée à l'aide de statistiques descriptives, d'analyses de corrélation de Pearson, de tests t de Student et de régression linéaire multiple exécutés à partir du logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS). Les résultats obtenus concernant les variables de cette étude dévoilent que le soutien social au travail, provenant de la cohésion entre les pairs et du soutien du supérieur, est perçu par les travailleurs de façon modérée. Pour ce qui est du bien-être psychologique, les résultats démontrent que 79,2 % des travailleurs réintégrés dans un nouvel emploi ont un bas niveau de bien-être psychologique. Au niveau de la satisfaction au travail, les résultats confirment que 64,6 % des travailleurs réintégrés dans un nouvel emploi ont un bas niveau de satisfaction au travail.
Les résultats ont aussi révélé l'existence d'une relation modérée positive et significative entre la cohésion entre les pairs et le bien-être psychologique. De même, il existe une relation modérée positive et significative entre le soutien du supérieur et le bien-être psychologique. Il résulte aussi une forte relation significative et positive entre le soutien du supérieur et la satisfaction au travail. D'autre part, il existe une relation modérée positive et significative entre la cohésion entre les pairs et la satisfaction au travail. Devant les résultats obtenus, l'investigatrice soulève l'importance de mettre en place des groupes de soutien pour les personnes qui ont vécu des lésions professionnelles et de favoriser l'union des travailleurs et des gestionnaires pour qu'ils puissent se soutenir, s'encourager et se motiver. Les résultats de cette recherche permettent de mieux comprendre les ressources sociales, psychologiques et environnementales disponibles pour le travailleur qui se retrouve dans un nouvel emploi, suite à une lésion professionnelle.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33541 |
Date | 10 1900 |
Creators | Gingras, Jeannine |
Contributors | Gagnon, Louise |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0021 seconds