Qu'en est-il de la communication de l'impossible dans son rapport au pouvoir du langage ? En révélant la face a-dialectique du langage littéraire, Maurice Blanchot et Georges Bataille, liés par une amitié essentielle, ont redéployé l’espace désoeuvré de l’Impossible comme espace scripturaire. La présente étude s’est articulée en trois parties, regroupant chacune quatre chapitres. La première s’est intéressée à la nomination comme stricte révélation de la négativité, d’une part, et de l’altérité, d’autre part. Elle a analysé les stratégies de contestation du discours dialectique adoptées en vue de redessiner un nouvel espace communautaire grevé d’absence. Cette dernière, induisant par ailleurs le mouvement infini de la répétition, ouvre l’exigence scripturaire à l’in-fini du re-dire. La seconde a mis au centre de ses préoccupations, à l’exemple des auteurs eux-mêmes, la mort. Liée au déploiement scripturaire, la mort creuse littéralement le Dire dans lequel domine l’oscillation entre pouvoir et impouvoir. La dimension thanatique des œuvres des deux auteurs convoque les notions de limite, de transgression, de dehors, de chance et de neutre qui envisagent toutes l’ouverture de l’expérience scripturaire sur son impossible horizon. La dernière partie, quant à elle, a mis en évidence la manière dont l’écriture, en son mouvement disjoint et imaginaire, s’abstrait du domaine du possible en s’ouvrant finalement sur le silence dont elle se fait complice pour ouvrir le Dire au partage de l’Impossible. / This thesis discusses the saying of the Impossible in its relationship to the power of language in the works of Maurice Blanchot and Georges Bataille. By unveiling the a-dialectical aspect of the literary language, Maurice Blanchot and Georges Bataille, who were bound by an essential friendship, deployed anew the idle space of the Impossible as a writerly space. This study is composed of three parts, each divided into four chapters. The first part discusses nomination as a strict unveiling of negativity on the one hand, and of alterity on the other hand, before analysing the strategies of contesting the dialectical discourse which were adopted by both writers with a view of delineating a new community space marked by absence. By inducing an endless movement of repetition, absence is shown to open the writerly exigence to the infiniteness of re-saying. The second part focuses on death as explored by both writers themselves. As linked to the writerly deployment, death literally enacts a saying dominated by the oscillation between Power and Unpower. The thanatical dimension of the works of both authors relies on the notions of limits, transgression, exteriority, chance and neutre, all of which lead to the opening of the writerly experience on its impossible horizon. The third part highlights how writing, in its disjointed and imaginary movement, abstracts itself from the realm of the possible by opening itself to the silence and becoming thus its accomplice to open the saying to the sharing of the Impossible.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010MON30003 |
Date | 05 February 2010 |
Creators | Radouk, Fatima |
Contributors | Montpellier 3, Durand, Jean-François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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