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Une toute petite fenêtre d'opportunités : une détente en deux temps suite aux accords de Locarno (1924-1929)

L'étude suivante constitue une analyse historique des possibilités réelles d'une détente dans les relations franco-allemandes à partir du règlement de la question des réparations en 1924 jusqu'au décès de Gustav Stresemann et au krach boursier de 1929. L'examen porte une attention particulière à l'évolution des relations entre la France et l'Allemagne par le biais de l'étroite collaboration qui s'établit graduellement entre leurs ministres des Affaires étrangères Aristide Briand et Gustav Stresemann. Nous avons traité notre sujet à la lumière de l'historiographie des années 1920 et des sources que nous avons recueillies lors de notre parcours archivistique dans les institutions gouvernementales et militaires en France et en Allemagne. Afin d'appréhender la nature des possibilités offertes dans les relations franco-allemandes, nous avons comparé l'évolution respective de leurs politiques extérieures. Nous avons constaté qu'à partir de 1924, des changements dans la conjoncture internationale font en sorte que la coopération entre les deux pays apparaît désormais nécessaire pour régler les problèmes de l'après-guerre, ce qui pave la voie à l'initiative allemande de sécurité de février 1925. À partir de ce moment, un dialogue franco-allemand va s'établir progressivement, grâce à la collaboration entre les ministres des Affaires étrangères, qui va mener à des succès comme les accords de Locarno et l'entrée de l'Allemagne à la Société des Nations. Toutefois, suite à l'échec d'un règlement global des différends franco-allemands en septembre 1926, la relation de confiance entre les deux ministres va être sérieusement malmenée, empêchant tout nouvel accord aussi important que Locarno jusqu'au décès de Stresemann en 1929. L'analyse comparative de l'évolution des relations franco-allemandes nous a permis d'apporter une nuance significative au courant d'interprétation le plus important sur l'histoire des années 1920. En effet, nous sommes d'accord sur le fait qu'une détente franco-allemande était bien possible entre 1924 et 1929, mais il s'agit d'un processus en deux temps, avec une césure claire à l'automne 1926, suite à l'échec du règlement de Thoiry. Les possibilités offertes aux ministres changent considérablement suite à cette tentative ratée de solution d'ensemble, sans toutefois qu'elles disparaissent complètement. Nous croyons que l'importance de cet événement est sous-estimée par les historiens, et notre étude tend à démontrer qu'il s'agit en fait d'un point tournant dans les relations franco-allemandes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Détente franco-allemande, Aristide Briand, Gustav Stresemann, Locarno, Thoiry.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3328
Date January 2010
CreatorsDufour, Marc-André
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/3328/

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