La maladie d’Alzheimer et les pathologies apparentées, en évoluant génèrent une altération de l’état général, et une dépendance générale. Le patient, dont les capacités d’adaptation sont altérées par la maladie risque, à tous les stades de la maladie de réagir par des troubles du comportement. Ce sont ces troubles qui le conduisent généralement à entrer en institution spécialisée. L’institution doit alors prendre en charge la dépendance physique et psychique du patient. Elle doit, mettre en place une prévention des complications de la maladie. Avec parmi celles-ci les manifestations comportementales perturbantes. Cela nécessite à la fois des équipes spécialement formées et des établissements ou des unités de soins adaptés à cette prise en charge spécifique. Cette thèse tente de répondre à une question simple : sur quoi s’appuient au quotidien les soignants pour parler d’ « amélioration » ou d’ « aggravation », sans recourir à l’évaluation avec des tests en condition standard ? Et cela, en sachant que les conditions standard qui sont valides pour la recherche, sont des conditions artificielles qui ne permettent pas de caractériser toutes les potentialités des malades. Le présent travail, effectué dans une unité spécialisée, a pour objectif de tenter de décoder ce qui détermine subjectivement le jugement des soignants à partir d’une analyse de leur discours dans le cadre d’entretiens semi-directifs. Ce discours a successivement fait l’objet d’une analyse informatique au moyen du logiciel « Alceste » puis d’une analyse thématique de contenu, dite : « manuelle ». Les résultats de ces deux analyses sont exposés en miroir de ceux des tests « standards » (MMS ; GDS ; NPI/ES ZARIT). Tests qui ont permis de distinguer quels patients, d’un point de vue classique, avaient été stables, mais aussi s’étaient améliorés ou aggravés en six mois. La seconde analyse a permis de mettre très explicitement en évidence que les préoccupations dominantes des soignants portaient sur des éléments descriptifs. C’est-à-dire sur les tâches qu’ils ont à faire matériellement. Il apparait que pour les soignants la notion d’amélioration ou d’aggravation du malade est en résumé associée à la charge de travail que son état implique. Cela, avec entre autres des références aux conduites gênantes et aux problèmes médicaux. On observe de plus que le patient est peu considéré comme un sujet auquel s’identifier. Des facteurs psychologiques peuvent cependant être envisagés par les soignants lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines conduites perturbantes. / The Alzheimer's disease and the related pathologies, by evolving, generate a change of the the overall condition of the patient, and a general dependence. The patient, whose capacities of adaptation are affected by the disease risks, in all the stages of the disease, to react by behavior disorders. It is these disorders which lead him generally to enter specialized institution.The institution then has to take care of the physical and psychic dependence of the patient. She owes to set up a prevention of the complications of the disease. With among these the disturbing behavioral manifestations. It requires at the same time specially trained teams and establishments or units of care adapted to this specific management.This thesis tries to answer a simple question: on what base themselves, on a daily basis, the nursing to speak about "improvement" or about "worsening", without using of the evaluation with tests in standard condition?And these, by knowing that the standard conditions which are valid for the search, are artificial conditions which do not allow to characterize all the potentialities of the disease.The present work, made in a specialized unit, aims to decode what determines subjectively the assessment of the nursing from an analysis of their discourse within semi-directive discussions.This discourse was successively the object of an IT analysis by the software "Alceste", then a thematic analysis of contents, called: "manual".The results of these two analyses are mirrored with those of the "standard" tests (MMS; GDS; NPI/ES ZARIT). Tests which allowed to distinguish which patients, from a classic point of view, had been stable, but also had improved or deteriorated in six months.The second analysis allowed to highlight very explicitly that the dominant concerns of the nursing was about descriptive elements. That is on the tasks which they have to do materially.It seems that for the nursing the notion of improvement or worsening of the patient is, in summary, correlated to the workload it involves. Due, among others, to the annoying behavior and to the medical problems…We observe, furthermore, that the patient is a bit considered as a subject in which become identified. Psychological factors can be however envisaged by the nursing when it is a question of explaining certain disturbing behavior.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LYO20146 |
Date | 14 December 2015 |
Creators | Badila Kouendolo, Diaz Patrice |
Contributors | Lyon 2, Ploton, Louis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds