Dès les années 1970, à l’appui de travaux scientifiques et statistiques, un groupe de scientifiques de la NASA convainc les plus hautes autorités américaines des conséquences désastreuses de la prolifération des débris dans l’espace extra-atmosphérique. Déjà, ils mettent en garde contre les tests antisatellites, accélérateurs du phénomène. Ces chercheurs essaiment leurs croyances au-delà des frontières américaines, et au-delà de la communauté scientifique. Ils sont aidés en cela par la popularisation du thème plus global de développement durable. Le résultat est qu’aujourd’hui, presque n’importe quel citoyen est capable de discourir sur le problème des débris dans l’espace. Une communauté épistémique s’est formée autour de ce sujet rassemblant scientifiques, ingénieurs, militaires, diplomates, étudiants et citoyens. Les savants et les profanes. Fort de ce contexte, la nécessité d’une norme semble s’imposer afin de sécuriser les activités spatiales. Bien qu’existante depuis la conquête de l’espace de manière latente, cette norme n’a jamais fait l’objet de consensus entre les Etats permettant d’aboutir à un régime. Or, de 2007 à 2016 il devient l’objet de toutes les attentions mais aussi de toutes les divisions entre puissances spatiales, amenant même à créer de manière schématique deux camps opposés. Cette thèse interroge la supériorité américaine dans l’espace au 21ème siècle, le rôle des institutions supranationales dans leur capacité à réguler les relations entre Etats, mais aussi la place de ces derniers face aux acteurs non étatiques. Dans cette même idée, elle analyse le rôle, l’influence voire le pouvoir des communautés épistémiques sur les Etats et inversement. / From the seventies, a small group of scientific in NASA convinced American authorities of the dangerousness of orbital debris. At that time already, they warned against the antisatellite weapons tests which exacerbate the phenomenon. These researchers disseminated their knowledge beyond the American borders and beyond the scientific community. In their struggle of recognition, they are helped by the global awareness on sustainable development. As a result, today, almost no citizen in the world ignores the problem of debris in outer space. Thus, an epistemic community made of scientifics, engineers, servicemen, diplomats, academics, students, and citizen arose. Scholars and laymen all together. Thanks to that global awareness, the need for a standard seems to be necessary in order to regulate and secure the space activities. Although it has existed since the conquest of space in a latent way, this norm has never been the object of a consensus between the States allowing reaching a regime. However, from 2007 to 2016, States renew their interest for this norm. But because they don’t agree with each other, the debate creates schematically two opposing camps.This dissertation aims at questioning the American superiority in the 21st century, the role of the international organizations to mitigate the conflicts between States, but also the influence of the latter facing the non-States actors. Similarly, the dissertation tries to assess the role and the influence of the epistemic communities on States and conversely.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA020031 |
Date | 29 June 2017 |
Creators | Hainaut, Béatrice |
Contributors | Paris 2, Sur, Serge |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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