Dans la société québécoise, l'utilisation du mot humour est omniprésente. Que ce soit dans le domaine du spectacle avec les stand-up d'humoristes, au cinéma avec les comédies ou encore dans les téléséries, il est un composant essentiel du secteur du divertissement et des arts au Québec. Incidemment, il se retrouve également dans la littérature. Alors que les manifestations provoquées par le phénomène se limitent généralement à une appréciation par le rire, nous oublions fréquemment que l'humour – selon son concept théorique – va prendre une forme plus subtile, telle que l'image du sourire au travers des larmes que Freud propose dans son essai Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient. Nous nous proposons donc dans ce mémoire d'analyser l'humour présent dans deux romans québécois contemporains, l'objectif étant de déterminer de quelle manière il fonctionne, quels thèmes il exploite et s'il existe une corrélation dans son interprétation entre chaque œuvre.
Pour parvenir à nos fins, nous amorçons notre travail en circonscrivant les définitions des termes théoriques que nous utilisons ; par exemple, la différence primordiale existant entre le concept du comique, qui a pour objectif de produire un effet ludique – faire rire – et l'humour, qui, une fois décodé, produit une superposition de sens, de « scripts » différents. Pour décrypter ce sens second, nous procédons à l'analyse des personnages, de leurs interactions avec leur milieu et des interventions du narrateur dans la diégèse, en employant comme support méthodologique le modèle théorique de Violette Morin.
Dans le premier chapitre, nous procédons à l'analyse des personnages principaux du roman de François Barcelo, Ha, aaa, aâh ou les amours malaisées, habitant sur chaque île. D'abord Catherine et le maréchal St-André qui proviennent de Ha, ensuite Anatolanskov et Bessaguérini, membres du peuple vivant sur l'île de Aaa, puis Celsius 1er et Magina, couple royal à la tête de l'île de Aâh. Le rapport conflictuel que chacun nourrit avec le monde qui l'entoure témoigne de leur relation ambiguë avec l'autre à l'origine d'une bonne partie de l'humour retrouvé dans le récit.
Le second chapitre est consacré à l'analyse comparative de personnages dans la diégèse du roman de François Landry, Les dindons du destin, et qui manifestent une ressemblance troublante avec des figures mythiques importantes de la religion catholique. Ce chapitre analyse également les différents procédés stylistiques employés par le narrateur pour discréditer certains mythes de la chrétienté.
La dernière étape de notre mémoire met en relation les deux récits, ce qui permet de constater en quoi ils sont similaires et participent d'un même domaine littéraire culturel.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5413 |
Date | January 2014 |
Creators | Robert, Jean-Simon |
Contributors | Hébert, Pierre |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Jean-Simon Robert, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.5/ca/ |
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