Ce travail matérialise la fin d’une formation doctorale en Administration et politique scolaires dans le cadre d’études avancées en Sciences de l’éducation. Il présente les résultats d’une recherche sur les facteurs explicatifs du rendement scolaire de l’enseignement primaire aux îles Comores. L’objet de cette étude s’enracine dans la continuité de nombreuses recherches ayant porté sur le problème des rendements scolaires dans les pays en voie de développement. Quelle est la part de responsabilité des enseignants dans l’explication de la réussite ou de l’échec scolaire au primaire aux Comores ? Quel effet les enseignants des écoles primaires des Comores exercent-ils, par le biais de leurs caractéristiques sociales et professionnelles et leurs pratiques pédagogiques, sur le rendement scolaire des élèves ? Qu’advient-il de l’effet de ces caractéristiques et pratiques lorsqu’on prend en compte d’autres facteurs contextuels (taille de la classe, possession de craie, qualité du tableau noir, proportion de mères analphabètes et proportion d’élèves s’abstenant de prendre le petit déjeuner) ? Telles sont les questions qui ont constitué la base de ce travail de recherche. Pour le cadre théorique de l’étude, nous nous sommes inspiré du modèle de Anderson sur l’amélioration de l’efficacité des enseignants (1992). En nous fondant sur ce modèle théorique, nous avons conçu un cadre d’analyse tiré de la fonction de production en éducation. L’étude a porté sur un échantillon effectif de 234 enseignants de la fin du cycle de l’enseignement primaire. L’outil de recherche utilisé est le questionnaire et l’approche générale demeure de type quantitatif. La moyenne annuelle pour l’année scolaire 1997-1998 pour chaque classe tenue par les 234 institutrices et instituteurs a servi pour mesurer le rendement scolaire des élèves. Les résultats de l’analyse de régression multiple montrent que sur dix huit (18) variables explicatives, seulement trois, dont la participation des élèves (Beta = 0,243), la proportion d’élèves s’abstenant de prendre le petit déjeuner avant de se rendre en classe (Beta= -0,273) et la proportion de mères analphabètes (Beta = -0,173), se sont avérées prédictrices du rendement scolaire. Les enseignants influencent donc le rendement des élèves par leurs pratiques pédagogiques dans un contexte où les variables culturelles et économiques continuent de peser lourdement sur les performances scolaires. Il ressort que la mise en relation simultanée de l’ensemble des variables explicatives avec la variable dépendante, i.e. le rendement scolaire, permet d’expliquer 22,7% de la variation des performances scolaires au dernier cycle du primaire aux Comores. Même si ces résultats n’apportent qu’un pourcentage d’explication relativement faible (22,7%) par rapport à ce que l’on peut découvrir dans d’autres études du genre, ils permettent d’ouvrir un nouveau pan de la recherche sur les déterminants du rendement scolaire dans ce pays.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/42310 |
Date | 19 February 2022 |
Creators | Mohamed, Mohamed Ali |
Contributors | Ouellet, Roland |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xxii, 368 feuillets, application/pdf |
Coverage | Comores. |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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