L'émergence de discours sur la judiciarisation et la juridicisation de la médecine atteste de la place croissante du droit, appréhendée telle une contrainte par le médecin. D'abord, si l'encadrement juridique de l'activité médicale est nécessaire, le foisonnement de règles juridiques est assimilé à une ingérence. Ensuite, si l'application du principe de responsabilité à la médecine est indiscutable, le médecin entrevoit le procès comme une épée de Damoclès. Nous avons pu établir que le recours aux modes alternatifs de règlement des conflits et l'usage de procédés pédagogiques constituent des voies possibles de guérison. Elles demeurent toutefois insuffisantes puisqu'elles ne permettent pas de se détacher définitivement d'une vision contraignante du droit. En effet, l'ignorance du médecin en cette matière ne lui permet pas d'entrevoir le droit autrement que sous un angle coercitif. Le droit ne représente qu'une portion congrue de la formation initiale et continue alors même qu'il est devenu incontournable dans l'exercice médical. Pour résoudre cette contradiction, nous nous sommes attachés à rechercher un paradigme d'alliance constructive entre droit et médecine. Nous avons défini une forme d'accès du corps médical à la connaissance juridique. Le médecin doit bénéficier d'une formation juridique adaptée à son exercice. La création d'un Pôle médecine et droit doit faciliter l'accès du médecin au droit par la mise à disposition d'outils pédagogiques. Le droit est alors envisagé comme une ressource dans l'action du médecin.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00844513 |
Date | 07 March 2013 |
Creators | Boughriet, Nora |
Publisher | Université du Droit et de la Santé - Lille II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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