La mondialisation de l’information et de la communication fait apparaître un choc plus ou moins violent entre cultures et visions du monde. La réduction des distances physiques n’a fait en réalité et de façon paradoxale qu’accroître les distances culturelles. En Afrique, une angoisse terrifie : comment éduquer ses enfants ? Comment négocier la distance entre « l’enfant qui est de son temps » et les valeurs culturelles, morales, traditionnelles? Comment, en effet, s’ouvrir à la modernité, symbole d’européanisation tout en préservant son identité culturelle ? Cette thèse qui dresse le rapport des élèves aux médias au Burkina Faso s’efforce de décrire l’univers référentiel des parents et éducateurs qui se heurte au quotidien des enfants envahis par les médias. L’éducation aux médias qui s’impose n’a par conséquent pas pour cible que les enfants. Au Burkina Faso, si l’adoption de la signalétique jeunesse est en soi une des réponses à cette problématique violente, son application quotidienne est une gymnastique. Comment par exemple affirmer qu’une scène est indécente, et pour qui ? Comment concilier les désirs de liberté des jeunes assouvis par la consommation des productions médiatiques généralement venues d’ailleurs et la nécessité de les protéger des contenus inadaptés? Le contemporain est certes une réalité temporelle. Il est aussi et surtout spatial. En d’autres termes, ce qui est autorisé, admissible, permis ou tolérable aujourd’hui et qui ne l’était pas hier, peut être, dans le même temps et sous d’autres cieux, impensable, inadmissible, intolérable et condamnable. La lecture analytique des programmes scolaires du pays a montré l’urgence que l’école burkinabé a à prendre en charge la problématique des médias dans un contexte où, d’une part la rivalité entre les deux institutions reste une réalité, et d’autre part la démocratie est en construction. / The globalization of information and communication leads to a relatively violent shock between domestic cultures and world visions. The reduction of physical distances has increased cultural distances. In the head of Africa, people are troubled by the questions: how to educate their children? How to negotiate the distance between the child who is of his time and traditional cultural values? How to be both to the modern world, itself a symbol of europeanisation, while preserving one’s cultural identity? This thesis studies the relation of students and the media in Burkina Faso; it strives to describe the mentality and valors of parents and educators who daily face of media-saturated children. To avoid the latent generational conflict, media education does not target only the children. In Burkina Faso, while the adoption of signs icons targeting the young is itself a response to this major problem, its application is a daily exercise. How, for example ram one assert that a scene is indecent, violates morality and for whom? How to reconcile the desire for freedom of young people saturated by the media mostly produced and broadcast from elsewhere and the need to protect them from expose to content inappropriate? In other words, what is allowed, permissible, permitted or tolerated today was not so yesterday, may and indeed has been elsewhere, unthinkable, unacceptable, intolerable and reprehensible. An analysis of the curricula of the Burkina Faso shows that the burkinabé education system must urgently face the issue of the media in a context where, on one hand the rivalry between the media and the school systems remains a reality, and where on other hand democracy is still “work-in-progress”.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030123 |
Date | 19 November 2009 |
Creators | Bazyomo, Emile Pierre |
Contributors | Paris 3, Palmer, Michael Beaussenat |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0022 seconds