Les modèles de langage ont pour but de caractériser et d'évaluer la qualité des énoncés en langue naturelle. Leur rôle est fondamentale dans de nombreux cadres d'application comme la reconnaissance automatique de la parole, la traduction automatique, l'extraction et la recherche d'information. La modélisation actuellement état de l'art est la modélisation "historique" dite n-gramme associée à des techniques de lissage. Ce type de modèle prédit un mot uniquement en fonction des n-1 mots précédents. Pourtant, cette approche est loin d'être satisfaisante puisque chaque mot est traité comme un symbole discret qui n'a pas de relation avec les autres. Ainsi les spécificités du langage ne sont pas prises en compte explicitement et les propriétés morphologiques, sémantiques et syntaxiques des mots sont ignorées. De plus, à cause du caractère éparse des langues naturelles, l'ordre est limité à n=4 ou 5. Sa construction repose sur le dénombrement de successions de mots, effectué sur des données d'entrainement. Ce sont donc uniquement les textes d'apprentissage qui conditionnent la pertinence de la modélisation n-gramme, par leur quantité (plusieurs milliards de mots sont utilisés) et leur représentativité du contenu en terme de thématique, époque ou de genre. L'usage des modèles neuronaux ont récemment ouvert de nombreuses perspectives. Le principe de projection des mots dans un espace de représentation continu permet d'exploiter la notion de similarité entre les mots: les mots du contexte sont projetés dans un espace continu et l'estimation de la probabilité du mot suivant exploite alors la similarité entre ces vecteurs. Cette représentation continue confère aux modèles neuronaux une meilleure capacité de généralisation et leur utilisation a donné lieu à des améliorations significative en reconnaissance automatique de la parole et en traduction automatique. Pourtant, l'apprentissage et l'inférence des modèles de langue neuronaux à grand vocabulaire restent très couteux. Ainsi par le passé, les modèles neuronaux ont été utilisés soit pour des tâches avec peu de données d'apprentissage, soit avec un vocabulaire de mots à prédire limités en taille. La première contribution de cette thèse est donc de proposer une solution qui s’appuie sur la structuration de la couche de sortie sous forme d’un arbre de classification pour résoudre ce problème de complexité. Le modèle se nomme Structure OUtput Layer (SOUL) et allie une architecture neuronale avec les modèles de classes. Dans le cadre de la reconnaissance automatique de la parole et de la traduction automatique, ce nouveau type de modèle a permis d'obtenir des améliorations significatives des performances pour des systèmes à grande échelle et à état l'art. La deuxième contribution de cette thèse est d'analyser les représentations continues induites et de comparer ces modèles avec d'autres architectures comme les modèles récurrents. Enfin, la troisième contribution est d'explorer la capacité de la structure SOUL à modéliser le processus de traduction. Les résultats obtenus montrent que les modèles continus comme SOUL ouvrent des perspectives importantes de recherche en traduction automatique. / The purpose of language models is in general to capture and to model regularities of language, thereby capturing morphological, syntactical and distributional properties of word sequences in a given language. They play an important role in many successful applications of Natural Language Processing, such as Automatic Speech Recognition, Machine Translation and Information Extraction. The most successful approaches to date are based on n-gram assumption and the adjustment of statistics from the training data by applying smoothing and back-off techniques, notably Kneser-Ney technique, introduced twenty years ago. In this way, language models predict a word based on its n-1 previous words. In spite of their prevalence, conventional n-gram based language models still suffer from several limitations that could be intuitively overcome by consulting human expert knowledge. One critical limitation is that, ignoring all linguistic properties, they treat each word as one discrete symbol with no relation with the others. Another point is that, even with a huge amount of data, the data sparsity issue always has an important impact, so the optimal value of n in the n-gram assumption is often 4 or 5 which is insufficient in practice. This kind of model is constructed based on the count of n-grams in training data. Therefore, the pertinence of these models is conditioned only on the characteristics of the training text (its quantity, its representation of the content in terms of theme, date). Recently, one of the most successful attempts that tries to directly learn word similarities is to use distributed word representations in language modeling, where distributionally words, which have semantic and syntactic similarities, are expected to be represented as neighbors in a continuous space. These representations and the associated objective function (the likelihood of the training data) are jointly learned using a multi-layer neural network architecture. In this way, word similarities are learned automatically. This approach has shown significant and consistent improvements when applied to automatic speech recognition and statistical machine translation tasks. A major difficulty with the continuous space neural network based approach remains the computational burden, which does not scale well to the massive corpora that are nowadays available. For this reason, the first contribution of this dissertation is the definition of a neural architecture based on a tree representation of the output vocabulary, namely Structured OUtput Layer (SOUL), which makes them well suited for large scale frameworks. The SOUL model combines the neural network approach with the class-based approach. It achieves significant improvements on both state-of-the-art large scale automatic speech recognition and statistical machine translations tasks. The second contribution is to provide several insightful analyses on their performances, their pros and cons, their induced word space representation. Finally, the third contribution is the successful adoption of the continuous space neural network into a machine translation framework. New translation models are proposed and reported to achieve significant improvements over state-of-the-art baseline systems.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA112407 |
Date | 20 December 2012 |
Creators | Le, Hai Son |
Contributors | Paris 11, Yvon, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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