La présente thèse s'interroge sur le statut de la pensée du jeune Schelling en tant que philosophie postkantienne : s’agit-il d’une philosophie qui revient en-deçà des acquis de la philosophie critique kantienne, comme plusieurs lectures le laissent entendre, ou s'inscrit-elle, comme elle le prétend, dans les possibilités ouvertes par le criticisme? Et si c'est le cas, dans quelle mesure cette philosophie s'inspire-t-elle de la philosophie kantienne? A travers ces questions, ce travail se propose de faire une lecture des premiers écrits de l’auteur (1794-1800) à partir de la réélaboration et de la réappropriation du criticisme qui sous-tend le projet schellingien de philosophie en tant que « science ».Cet axe de lecture nous a permis de montrer, d'une part, que le rapport de la philosophie de Schelling avec la philosophie kantienne a un rôle opératoire dans la maturation du projet philosophique propre à Schelling et, d'autre part, que l'évolution de la pensée schellingienne dans sa première philosophie se comprend à partir d'une réflexion sur sa propre possibilité et que, en ce sens, la philosophie de Schelling est bien une philosophie postkantienne. C'est à partir de la question du rapport entre la philosophie comme « science » et le questionnement critique sur les conditions de possibilité de notre connaissance que nous tentons d’élucider le motif de la révolution philosophique chez le jeune Schelling. Puisqu’il y va de conception que l'on se fait de la tâche philosophique elle-même, le fil directeur de ce travail est la reformulation par Schelling de la question kantienne de la possibilité des jugements synthétiques a priori et la remise en chantier qu'il propose de la conception de l’unité de la raison comme raison théorico-pratique. / The thesis examines the status of the young Schelling’s thought as a post-Kantian philosophy: is it a philosophy which falls back behind the gains of Kantian critical philosophy, as some readings suggest, or is it a philosophy which, as Schelling himself claims, takes up possibilities opened by criticism? If the latter, to what extent does this philosophy inspire itself from Kantian thought? Through these questions, this work intends to give a reading of Schelling’s first writings (1794-1800) focusing on the reelaboration and the reappropriation of criticism at the base of his project of philosophy as « science » . It is shown through this line of interpretation, first, that the relation of Schelling’s philosophy to Kant's plays a vital role in the later development of his philosophical project and, second, that the evolution of Schelling's thought in his early philosophy can be understood as a reflection on its own possibility. In this sense, Schelling’s philosophy is indeed a post-Kantian philosophy. The motives for the young Schelling’s philosophical revolution are elucidated by investigating the relation between a philosophy as « science » and the critical inquiry into the conditions of possibility of our knowledge. Since this concerns the task of philosophy itself, the guiding theme of this study is Schelling’s reformulation of the Kantian question about the possibility of synthetic a priori judgments as well as his reworking of the concept of the unity of reason as theoretical and practical reason.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA040264 |
Date | 04 December 2009 |
Creators | Gomes Figueiredo Pedro, Teresa Alexandra |
Contributors | Paris 4, Courtine, Jean-François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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