Cette thèse de doctorat fournit une lecture cohérente de la théorie de l'art et de la théorie politique de Walter Benjamin, et elle montre que son idée de sécularisation est décisive. Par la lecture de Critique de la violence, le premier chapitre clarifie la méta-physique du droit selon laquelle dans la modernité, le droit est dialectiquement produit par la violence. Cette production s'appuie sur la sacralisation de la vie en tant que transfert du théologique dans la politique. Ce que veut Benjamin est la rupture de la dialectique de droit et de violence. Il clarifie que toute violence est hantée par sa dissolution lors de son exercice. Le second chapitre clarifie l'indissociabilité de la question du droit et de la question de l'art ou du langage chez Benjamin : dans la modernité, le langage ou l'œuvre d'art devient indissociable de la connaissance, laquelle est le jugement selon une loi extérieure. En refusant la sacralisation romantique de l'œuvre d'art, Benjamin trouve dans le Trauerspiel ce qui finit la dialectique du droit et de la violence. La sécularisation est alors redéfini comme l'exclusion absolue du théologique de la politique. Le troisième chapitre clarifie la vue de Benjamin sur le double mouvement de la modernité : le transfert du théologique dans la politique et l'exclusion du théologique de la politique. Ce que clarifie Benjamin est que l'œuvre d'art moderne est de nature à favoriser cette exclusion et à rendre le transcendant à sa place transcendante. La postmodernité sans le transcendant permet de rencontrer avec le transcendant en tant que l'autre.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00712074 |
Date | 27 February 2012 |
Creators | Kageura, Ryohei |
Publisher | Université de Strasbourg |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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