Depuis l’indépendance du Maroc (2 mai 1956), la monarchie va réussir à instaurer un régime absolu de droit divin. En concomitance, elle va amorcer plusieurs processus qui visent, selon elle, à démocratiser les institutions politiques du Royaume. Le successeur du Roi Mohamed V son fils aîné le Roi Hassan II va aider à l’affirmation de cette monarchie absolue. Cette consolidation va apparaître dans la Constitution de 1962, puis à partir des pratiques institutionnelles qui donnent l’impression que tout marche selon l’ordre donné par l’institution monarchique ou par le Roi/l’Emir des croyants. L’instauration de l’état d’exception en 1965, après une courte expérience constitutionnelle, va plonger le Maroc dans une dictature qui n’a fait autre chose que dégrader les liens entre l’Etat/makhzen et le peuple. A l’issue du consensus national autour du Sahara occidental, le Roi amorce un processus d’ouverture limité qui ne va rien changer aux équilibres politiques du pays et qui était largement éclaboussé par le trucage électoral. Or, plusieurs facteurs d’ordre national et international vont pousser le régime à se libéraliser – et pas forcément à se démocratiser – à partir des années 1990. L’arrivée du Roi Mohamed VI au pouvoir va donner un nouveau souffle à cette politique de libéralisation. Toutefois, aucune diminution des pouvoirs du Roi n’a été réalisée, et ce jusqu’au 1er juillet 2011 qui marque un changement important après l’adoption de la nouvelle Constitution du Royaume. A travers ce qui précède, l’étude cherche à éclaircir la réalité politique complexe du Maroc, cerne les obstacles qui empêchent celui-ci de faire son entrée dans le monde démocratique, et cela avant d’aborder les solutions à la problématique posée. / Since the independence of Morocco (May 2nd, 1956), monarchy will succeed in establishing an absolute system of divine right. In concomitance, it will initiate several processes which aim, according to him, to democratize the political institutions of the Kingdom. The King Hassan II, successor and elder son of the King Mohammed V, will help with the assertion of this absolute monarchy. This consolidation will appear in the Constitution of 1962, then from the institutional practices which give the impression that everything works according to the order given by the monarchical institution or by the king/Emir of the believers. The introduction of the state of exception in 1965, after a short constitutional experiment, will plunge Morocco in a dictatorship which degrade the relationship between the State/Makhzen and the people. At the conclusion of the national consensus around the Western Sahara, the King starts a limited opening process that will not change the political balances of the country and which was largely splashed by the electoral special effects. However, several factors of internal and international order will urge the system to liberalize - and not inevitably to become more democratic - as from the years 1990. The arrival of King Mohammed VI will give a new breath to this politics of liberalization. However, no reduction in the powers of the King was carried out, until July 1st 2011 after the adoption of the new Constitution of the Kingdom.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA020099 |
Date | 10 November 2011 |
Creators | Oujjate, Abdeljalil |
Contributors | Paris 2, Portelli, Hugues |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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