Bien que les rêves dysphoriques, comme les mauvais rêves et les cauchemars, surviennent
du moins occasionnellement chez la majorité des adultes, les facteurs impliqués dans
l’occurrence de ces rêves, d’une nuit à l’autre, demeurent incertains. Par le biais d’un devis
prospectif multiniveaux, nous avons étudié l’impact interactif des facteurs d’état et de trait sur
l’occurrence de rêves dysphoriques d’une nuit à l’autre. Nous avons également exploré dans
quelle mesure le contenu affectif et négatif des rêves de tous les jours était affecté par les mêmes
facteurs. Des femmes adultes ont complété des mesures de trait de personnalité et de
psychopathologie suivies de jusqu’à quatre semaines de journaux quotidiens de rêves et d’anxiété
avant le coucher, ainsi que d’inventaires hebdomadaires de stress perçu. En contrôlant pour le
rappel de rêve, une hausse hebdomadaire du stress perçu a significativement augmenté la
probabilité d’avoir un rêve dysphorique une nuit donnée, alors que la psychopathologie a modéré
positivement cette relation. Ces résultats suggèrent que les femmes adultes ayant un niveau plus
élevé de psychopathologie seraient particulièrement sensibles au stress quotidien et donc plus
susceptibles de faire des mauvais rêves ou cauchemars les nuits suivantes. Les analyses ont aussi
révélé des effets positifs différentiels des variables d’état et de trait sur le contenu émotionnel et
négatif des rêves de tous les jours. Ces résultats concordent avec le modèle neurocognitif des
rêves dysphoriques proposé récemment et l’hypothèse de continuité des rêves. Les implications
de cette étude et des recommandations futures sont émises. / Although disturbing dreams, such as bad dreams and nightmares, are experienced at least
occasionally by a majority of adults, the factors involved in the night-by-night occurrence of these
dreams remain unclear. Using a prospective design and multilevel modeling, we investigated the
interactive impact of state and trait factors on the nightly occurrence of disturbing dreams. We
further explored the extent to which emotionally intense and negative everyday dream content
was affected by the same variables. Adult women completed measures of personality and
psychopathology followed by up to four weeks of daily dream logs, daily pre-sleep anxiety logs,
and weekly perceived stress inventories. After controlling for dream recall, upsurges in weekly
perceived stress significantly increased the likelihood of having a disturbing dream on a given
night, whereas psychopathology positively moderated that relationship. These results suggest
that adult women reporting higher levels of psychopathology are particularly sensitive to
everyday stress and thus more likely to experience bad dreams or nightmares on subsequent
nights. Analyses also revealed differential positive effects of state and trait variables on the
emotional and negative content of everyday dreams. These findings are in line with a recently
proposed neurocognitive model of disturbed dreaming and the continuity hypothesis of
dreaming. The implications of this study and future recommendations are emitted.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24389 |
Date | 09 1900 |
Creators | Banu, Cristina |
Contributors | Zadra, Antonio |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
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