La Banque mondiale et le Fonds monétaire international, depuis leur création, ont participé activement, bon gré mal gré, à la scène internationale de plus en plus mondialisée. Parfois critiquées, d'autres fois applaudies, les Institutions de Bretton Woods symbolisent, depuis plus d'un demi-siècle, les piliers de ce que représentent la stabilité financière, la coopération internationale et le développement économique. Issu à la source du rejet de l'idéal communiste et du désir de créer un monde ouvert, basé sur le libre marché, le modèle de développement et de croissance préconisé par les institutions financières internationales s'est transformé, au fil du temps, en un paradigme universellement applicable. C'est à partir de ce constat et des différentes critiques à l'égard des stratégies de développement appliquées aux pays d'Afrique subsaharienne que nous avons débuté notre questionnement. La crise économique mondiale de 2008-2009 qui a alors remis en cause les fondements propres au système financier et mondialisé actuel a soulevé une interrogation relative aux IFI à savoir si ces celles-ci afficheront une rupture avec le passé concernant les stratégies de développement qu'elles proposent, de manière conditionnelle, sur le sous-continent subsaharien. Cette étude s'est concentrée principalement sur la continuité du modèle de développement proposé par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et plus précisément, sur la pérennité de la conceptualisation des institutions étatiques sous-jacente à ce dernier. Pour étayer cette hypothèse, l'utilisation du cadre théorique proposé par l'approche institutionnaliste s'est révélée nécessaire puisqu'elle nous a permis de mesurer la continuité de la démarcation entre cette approche alternative et celle des IFI. Notre analyse a couvert d'une part, les mesures d'ajustement structurel entreprises durant les années 1980 et les réformes opérées relatives à la lutte contre la pauvreté et à la bonne gouvernance à partir des décennies 1990 et 2000 et d'autre part, l'impact de la crise économique sur les pays d'Afrique subsaharienne et les politiques proposées pour y remédier. Nous avons tenté d'étudier l'évolution de ces stratégies de développement afin d'en faire ressortir les éléments de durabilité et par le fait même, de souligner la continuité dans la démarcation entre l'approche de l'économie politique institutionnaliste et celle de la Banque mondiale et du FMI. Ainsi, c'est la centralité qu'accorde l'alternative institutionnaliste aux institutions dans le développement qui nous a permis de conclure que les IFI se conforment depuis les années 1980 à un modèle de développement dans lequel elles proposent une universalisation des institutions en restreignant l'espace de décision et de prise en charge des pays concernés, dans ce cas-ci, ceux d'Afrique subsaharienne.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Institutions financières internationales, bonne gouvernance, institutionnalisme, crise économique, Afrique subsaharienne, ajustement structurel
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4580 |
Date | 02 1900 |
Creators | Dompierre-Major, Laurence |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4580/ |
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