L’essor de la cartographie locale en Occident à la fin du Moyen Âge est marqué par l’association de deux manières de voir et de montrer le monde : la peinture et la cartographie. Cette association a favorisé la diffusion d’une multitude de nouvelles pratiques de représentation de l’espace entre le XIVe siècle et le début du XVIe siècle à des échelles, locales ou régionales, peu usitées auparavant. Ces nouvelles pratiques cherchaient à reproduire l’expérience de la vue. Le corpus des représentations d’espaces locaux du début du XIVe siècle au début du XVIe siècle est aussi riche que méconnu. Il comprend des cartes territoriales, des figures schématiques, des plans, des vues paysagères ou encore des portraits élaborés par des auteurs de formations et de natures variées, notamment des hommes de loi et des peintres. L’expression « vue figurée » a progressivement été employée dans les textes pour désigner cette documentation. Les vues figurées s’appuyaient moins sur des savoirs géographiques que sur la visite et sur l’observation de lieux en discussion par un agent de l’autorité. Elles exposaient des territoires ou des localités afin de répondre à des préoccupations pratiques telles que des projets d’aménagement, des litiges ou des entreprises d’appropriation.À partir d'un corpus de représentations de l'espace issues de l’art et du droit, la thèse propose d’analyser les pratiques juridiques, sociales et culturelles ainsi que les logiques de perception de l’espace qui sont en œuvre dans la production de documents cartographiques à cette échelle. / The rise of local cartography at the end of the Middle Ages was shaped by the association of two ways of seeing and showing the world : painting and cartography. This association promoted the spreading of numerous new practices of spatial representation between the 14th century and the beginning of the 16th century at some local and regional scales rarely used before. Those practices attempted to reproduce the experience of sight. This kind of document is mostly often called « figures » or « portraits » by their authors. But archivists and scholars use another vocabulary according to formal criteria : sketches, plans, local maps, descriptions or views. The expression « vue figurée » (pictured view) used since the 16th century characterizes this documentation by stating the very nature of this kind of representation. The « vues figurées » do not belong to any geographical categorizations and were directly drawn by some agents of authorities to discuss territories or places. The thesis analyses juridical, social and cultural practices along with particular perceptions this kind of document refers to.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016EPHE4076 |
Date | 03 December 2016 |
Creators | Fermon, Paul |
Contributors | Paris, EPHE, Gautier Dalché, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0022 seconds