Pour l’apprentissage de l’accord sujet-verbe, l’élève doit faire face à des difficultés tant linguistiques que psycholinguistiques. Pour pallier ces difficultés, des recherches en didactique font des propositions qui s’appuient sur les modalités explicites d’acquisition, les verbalisations métagraphiques et les manipulations syntaxiques lors d’interactions entre pairs, comme la phrase dictée du jour de Cogis (2005) ou la phrase donnée du jour de Brissaud et Cogis (2011). Cependant, enseigner l’orthographe selon des démarches actives et faire procéder aux verbalisations par les élèves s’avèrent des tâches difficiles et peu mises en œuvre. Etudier les pratiques d’enseignement est par ailleurs une orientation de recherche récente avec un manque de données empiriques sur l’enseignement en classe, notamment pour l’orthographe. L’objectif de cette thèse est alors de documenter les pratiques d’enseignement sur l’orthographe « telle qu’elle s’enseigne », du point de vue des pratiques d’enseignement observées in situ. Nous décrivons et analysons les pratiques de quatre enseignants de fin d’école primaire en situation de classe ordinaire, grâce au recueil d’une séance initiale d’enseignement de l’accord sujet-verbe, et les pratiques de six enseignants de fin d’école primaire, grâce au recueil de plusieurs séances filmées et retranscrites, pendant lesquelles ils mettent en œuvre une ingénierie proposée. A partir du triplet mésogénèse, chronogénèse et topogénèse, nous procédons à une analyse des choix effectués et des interactions en classe sur les tâches, la planification et les supports, le temps de travail disponible, le mode de regroupement, la place laissée à l’engagement des élèves. Nous souhaitons alors croiser ces pratiques d’enseignement avec les tests orthographiques des élèves de ces classes pour dégager quelques caractéristiques saillantes de l’enseignement de l’accord sujet-verbe et tenter de relever des invariants de ces pratiques d’enseignement qui favoriseraient les apprentissages. / To learn subject-verb agreement, pupils have to face both linguistic and psycholinguistic difficulties. To overcome those challenges, didactic researches put forward proposals relying on explicit acquisition ways, metagraphic verbalization and syntaxic manipulations during interactions between pupils, such as the dictated day sentence from Cogis (2005) or the given day sentence from Brissaud and Cogis (2011).However, teaching spelling through active ways and making pupils verbalize turn out to be seldom used difficult tasks. Morever, studying teaching practices is a recent way of research lacking empiric data about teaching, particularly for spelling.The aim of this Ph D is then to document teaching practices concerning spelling « as it is taught » in situ.We describe and analyze four last year primary school teachers ‘practices thanks to an initial subject-verb agreement lesson and six other last year primary school teachers’ practices thanks to filmed and retranscribed lessons during which they implement a proposed engineering. From the triplet mesogenesis, chronogenesis and topogenesis we analyze the choices made by teachers and class interactions on tasks, planning and supports, the available amount of working time, the way of grouping and the scope dedicated to pupils ’commitment. We wish to compare and match these teaching practices with spelling tests made by pupils from these forms in order to draw some key characteristics of subject-verb agreement and to try and list invariants from such teaching practices that could favour learning.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016TOU20087 |
Date | 04 November 2016 |
Creators | Bonnal, Karine |
Contributors | Toulouse 2, Garcia-Debanc, Claudine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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